° Rubrique philo-poche 

Cours de  PHILOSOPHIE par J. Llapasset

Philo-poche  

  La phonétique 

La langue à l'occasion de l'Enseignement de la phonétique et de l'Enseignement par la phonétique par V. Dogan GUNAY   

  • page 1 Introduction  -1. La Phonétique
    page 2 Dans la communication
    page 3 L'enseignement de la langue étrangère
    page 4 Langue parlée, langue écrite
    page 5 Enseignement phonétique
    page 6 Phonétique et étude des textes littéraires  Rhétorique
    page 7 Deux groupes de figures
    page 8 La poésie
    page 9 Figures de style: publicités, etc...
    page 10 Conclusion, bibliographie

Site Philagora, tous droits réservés ©
_________________

6. 3. D’autres types de textes : les figures de style.

Les figures de style ne servent pas seulement à la poésie. Dans le texte en prose aussi, on peut voir des figures de style. Par exemple, dans le discours politique, on voit des éléments répétitifs. Par le discours politique on vise à l’éloquence persuasive et passionnée, c’est pourquoi on s’adresse souvent à une harmonie sonore. D’autre part, le discours politique est prononcé le plus souvent par une communication orale. En répétant les même mots, les mêmes groupes de mots, on obtient l’attention des auditeurs.

Dans les publicités, on a recours le plus souvent aux efficacités sonores. Les slogans que l’on utilise dans les discours politiques ou dans les publicités, “se présente comme une forme de définition, [comme] la façon d’imprimer la marque dans l’esprit des gens. [En tant qu’une formule frappant, le slogan est] une espèce de procédé mnémotechnique. Et non seulement cela permet de retenir la marque, mais c’est déjà une façon de lui donner un contenu” (Canu, 1992 : 111). Cette façon est exprimée le plus souvent par la répétitions des phonèmes. Nous pouvons donner quelques exemples:

Un meuble signé Lévithan est garantie pour longtemps.
         Quand on aime lire, on aime bien Lire” (“Lire”, une revue)
          Il finit mes dossiers à l’infini (Canon)

Tout texte littéraire comporte non seulement une dimension sémantique, mais également une dimension phonétique, syntaxique et une dimension pragmatique. Dans chaque texte, il y a quelque chose à expliquer au niveau de la dimension phonétique. C’est pour cela que, pour l’analyse de texte littéraire, Michel Benamou propose un plan de leçon formé en trois phases (Benamou, 1979 : 11) : par la phase sémantique, il s’agit de se préparer à sentir le texte. Deuxièmement il est question de la phase mimétique (les dimensions phonétique et syntaxique) en enfin par la phase esthétique (la dimension pragmatique) il s’agit de décrire ce qu’on a senti.

Par la phase mimétique, il s’agit de sentir le texte. Comment sentir ? Selon Benamou “il y a intériorisation par une conduite, une gestuelle qui miment le corps du texte” (Benamou, 1979 : 11). A ce stade, il faut lire le texte à haute voix et trouver la répétition des éléments sonores. Pour le faire, il faut au lecteur une étude phonétique. Dans l’enseignement d’une langue étrangère, les exercices sur l’écoute, la voix et la phonation faciliteront la pratique de la lecture à haute voix. La phase mimétique concerne en générale tous les types de textes, mais elle est une démarche essentielle pour étudier le poème. Dans la phase mimétique de l’étude d’un poème, on peut chercher la syllabation, le mètre, le rythme et les effets sonores (Benamou, 1979 : 76). Par la répétition de certains sons, le poème procure un plaisir au lecteur.

Jean-Pierre Goldenstein demande si l’on va lire à haute voix un texte n’importe quel. Et il continue à demander : “Si oui, sur quel ton ? Neutre ? Lyrique ? A la manière d’une litanie ? D’un bonimenteur ? Va-t-on le lire silencieusement ?” (Goldenstein, 1990 : 8). On peut accepter que chaque texte, littéraire ou non, est ouvert à être lu. Mais la lecture à haute voix est plus difficile que la lecture silencieuse. Dans la majorité des situations de lecture, la lecture est silencieuse : l'activité de lecture "silencieuse" est en fait une activité de visualisation ; elle se distingue de la lecture à haute voix où le locuteur réalise dans l'ordre oral un message originairement scriptural. Cette dernière situation de communication implique des contraintes techniques : rythme, intonation, respect de pauses précises, liaisons, etc. Il existe des situations de lecture à haute voix : le porte-parole d’un ministre qui lit un communiqué, la lecture au téléphone d’un message écrit, la lecture à haute voix à un aveugle qui demande qu’on l’aide, etc. (...) La lecture silencieuse est bien plus rapide, bien plus efficace que la lecture à haute voix qui oblige l’œil à suivre le texte lettre après lettre, ou plutôt son après son (Chiss, Filiolet et Maingueneau, 1992 : 24 ; et Moirand, 1987 : 20).

D’autre part la lecture à haute voix nécessite toujours l’attention phonétique. C’est pourquoi dans l’explication des textes, s’il est possible, il faut faire écouter aux élèves le texte enregistré sur un magnétophone qui remplacera le professeur dans la lecture. Les principaux avantages du recours au magnétophone sont : la correction de l’accent de l’élève, la clarté de son articulation. Dans la correction, on veillera à corriger le mot dans le groupe, et pas seulement le mot isolément. On peut ajouter aussi les avantages suivants : la qualité de sa voix, la valeur des mots, la composition du texte et l’atmosphère du passage.

En conclusion, dans chaque type de texte lu oralement, il y a toujours quelque chose à étudier du point de vue phonétique.

page 10 Conclusion, bibliographie

° Rubrique philo-poche http://www.philagora.net/philo-poche/

2010 ©Philagora tous droits réservés Publicité Recherche d'emploi
Contact Francophonie Revue Pôle Internationnal
Pourquoi ce site? A la découverte des langues régionales J'aime l'art
Hébergement matériel: Serveur Express