° Rubrique philo-poche 

Cours de  PHILOSOPHIE par J. Llapasset

Philo-poche  

  La phonétique 

La langue à l'occasion de l'Enseignement de la phonétique et de l'Enseignement par la phonétique par V. Dogan GUNAY   

  • page 1 Introduction  -1. La Phonétique
    page 2 Dans la communication
    page 3 L'enseignement de la langue étrangère
    page 4 Langue parlée, langue écrite
    page 5 Enseignement phonétique
    page 6 Phonétique et étude des textes littéraires  Rhétorique
    page 7 Deux groupes de figures
    page 8 La poésie
    page 9 Figures de style: publicités, etc...
    page 10 Conclusion, bibliographie

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4. 1. La Différence entre la langue parlée et la langue écrite  

A l’intérieur d’une même langue, on distingue deux moyens différents de communication, doté chacun d’un système propre : le discours écrit et le discours parlé. Tous les deux utilisent la même langue. Toutefois, on peut voir dans l’un ou l’autre cas, des emplois différents.

Nous pouvons définir la différence entre le discours écrit et le discours parlé de la manière suivante : Dans le discours oral, le locuteur et l’auditeur sont en présence, il y a une communication mutuelle. Le discours oral se caractérise par l’immédiateté du message, la présence réelle du destinataire, la proximité de la réponse et la possibilité d’un échange immédiat. Tandis que dans le discours écrit, la prononciation n’est pas importante, parce que le scripteur n’est pas en présence du lecteur. “Le discours écrit se caractérise par le différé du message, la virtualité du récepteur, l’éloignement ou l’absence de réponse, l’impossibilité d’un échange immédiat” (Moirand, 1987 : 8). Le locuteur ne peut pas connaître sur-le-champ les réactions de ses auditeurs, tandis que dans le discours oral, le locuteur peut agencer son propos par rapport aux réactions des récepteurs. Nous pouvons dire que dans le discours oral, on s’adresse souvent aux signes non verbaux qui sont perceptibles facilement par l’interlocuteur. Ces signes peuvent être sonores ou visuels et ils contribuent toujours au sens de message. Par ce type de langage non-linguistique, le locuteur ou bien le récepteur peuvent préciser quelques désirs tels que : le doute, l’indifférence, l’approbation ou bien l’instance. Pour les réactions de l’interlocuteur, Michèle Vielmas-Butzbach propose deux exemples (1988 : 53-54) :

- Asseyez-vous face à un interlocuteur, pliez le buste ; penchez la tête sans le regarder, dites-lui : «Je suis content de vous voir.» Vous vous rendez compte immédiatement que vous êtes coupé de lui.

- Restez toujours face à votre interlocuteur, redressez-vous, regardez-le naturellement, que votre attitude soit souple, dépourvue de tension et redites-lui la même phrase ; il répondra certainement par un signe quelconque et vous serez en communication avec lui, il vous écoutera.

Dans le discours oral les interlocuteurs (locuteur et auditeur) doivent connaître un vocabulaire suffisant et des prononciations correctes pour pouvoir continuer la communication. Dans la communication écrite le locuteur peut utiliser les dictionnaires, il a le temps de réflexion. Le discours écrit est plus élaboré, plus construit, explicite et il aura lieu «hors situation» (Moirand, 1987 : 8). Mais pour la communication orale le locuteur n’a pas une telle chance. C’est pourquoi nous y voyons en général des discours spontanés et irréversibles. Le discours oral sera plus spontané, elliptique et explicite, car il aura lieu «en situation» (Moirand, 1987 : 8). On emploie une syntaxe facile, il y a toujours des phrases simples et inachevées le plus souvent, “des phrases [qui] sont souvent hachées par des pauses, des «heu !», des «ben», des «tu vois», et des «j’veux dire», des retours en arrière, des redits, qui marquent les hésitations d’une formulation qui se cache” (Schmitt et Viala, 1988 : 22). La correction n’est pas possible, mais le locuteur peut reformer son message dans un autre discours.

Dernièrement, l’écriture veut une attention au scripteur, parce qu’il doit connaître l’écriture correcte de chaque mot. Mais dans le discours oral, il n’est pas important de savoir l’écriture correcte d’un mot, ou bien de savoir par exemple si ce mot a un “e” muet à la fin. Dans le discours écrit, l’écriture se monte au premier plan. Par exemple, en français, certains mots sont prononcés de la même manière et écrits différemment :

dénouement/dénoûment, 
gable/gâble  
rotangle/rotengle     

erminette/herminette  
gaiement/gaîment 
tacon/taquon    

fantasme/phantasme
pageot/pajot
traveling/travelling

Il ne sera pas question d’une difficulté de la prononciation de ces types de mots. Le contraire aussi est valable. Certains mots sont écrits de la même manière et prononcés différemment. Pour ce groupe il s’agira d’une difficulté au cours de la prononciation :
un os à moelle/ des os de poulet
le ferment lactique/ ils ferment la porte.
Ses fils et filles/ des fils de cuivre
un type négligent/ ils le négligent.

On peut trouver des ambiguïtés pareilles parmi les mots homonymes. Pour ce groupe de mots, la difficulté est valable dans l’écriture et non dans la prononciation. Nous voulons donner des exemples à propos des mots homonymes plus tard.

page 5 Enseignement phonétique

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