6.
La Phonétique et l’étude des textes littéraires
On
sait que tout texte, littéraire ou non, s’élabore en combinant des
sons. Mais dans les textes qui s’orientent à l’émotion ou bien à la
sensation personnelles, la valeur des sons est plus précise que d’autre
type de texte. Néanmoins, dans tous les types de textes, la fonction des
sons est indéniable. Ce peut être un texte en vers ou un texte en prose.
Mais
d’un autre point de vue, il y a quelques types de textes dans lesquels
les particularités phonétiques sont importantes. Par exemple dans la
poésie, dans le pièce de théâtre, dans la publicité, les slogans, les
discours politiques, la musique, le récit visant à une harmonie sonore,
et dans certains types de figures de style les éléments phoniques sont
au premier plan. On peut avoir recours à la phonétique dans
l’enseignement et leurs études de ces types de textes.
6.
1. La rhétorique
Dans
la rhétorique, il y a de quelques figures de style qui se basent sur la
répétition des phonèmes ou de groupe de phonèmes. Dans la poésie ou
bien dans les textes littéraires, en s’adressant aux figures de style
on essaie de souligner ou bien de renforcer l’émotion ou bien le thème
à expliquer.
On
peut classer les figures de différents points du vue. Par exemple Olivier
Reboul classe les figures de style de la manière suivante :
-
les figures des mots, qui concernent la matière sonore, comme la rime ;
-
les figures du sens, ou tropes, comme la métaphore ;
-
les figures de construction qui concernent l’ordre de la phrase ou du
discours, comme l’inversion,
-
et les figures de pensée, comme l’ironie, qui concerne le rapport de
l’énoncé avec son sujet, l’orateur, et avec son objet, le référent
(1984 : 36-37).
La
répétition peut se réaliser au niveau de signifié, au niveau de
signifiant et au niveau du signe en général. Dans ce classement fait par
Reboul, les deux premiers concernent les deux pôles d’un signe
linguistique. Autrement dit “les figures du sens, ou tropes, comme la
métaphore” concerne le signifié du signe linguistique, tandis que
“les figures des mots, qui concernent la matière sonore” concerne
directement le signifiant. Il en ressort que ce groupe de figures des mots
s’appuie sur les éléments phoniques. Autrement dit, c’est le
signifiant qui est répété.
Dans
la répétition des signifiés, il s’agit de la redondance du sens et
des idées à l’aide des mots différents. Par exemple dans la tautologie
qui est l’un des figures de sens, il s’agit de la répétition
vicieuse de la même idée en termes différents. Dans la phrase “un
misanthrope qui hait les hommes”, le mot “misanthrope” exprime
la deuxième partie de la phrase. De même les figures de style tels que :
le synonymie, la métabole, le pléonasme, la périssologie, la
définition, etc. expriment la redondance du signifié. Ce groupe de
figure ne nous intéresse pas, puisqu’ils ne concernent pas le
signifiant, autrement dit qu’ils ne s’intéressent pas à
l’expression phonique du signe linguistique.
On
peut enseigner par la phonétique (c’était l’un des titres de notre
exposé) les figures de style par lesquels il s’agit de la redondance du
signifiant. En tant que les figures basés sur la redondance du
signifiant, nous pouvons citer : l’épizeuxe
(ou la palillogie), l’homonymie,
la rime, l’allitération,
l’assonance, l’antanaclase,
l’anaphore, l’épiphore
(ou épistrophe), la paronomase,
et l’homologie.
Par les figures fondés sur la redondance du signifiant, il s’agit
d’utiliser plusieurs fois le même phonème, le même mot ou bien la
même expression. En répétant les mots, on souligne la force d’une
émotion ou d’une passion.