° Rubrique philo-poche 

Cours de  PHILOSOPHIE par J. Llapasset

Philo-poche  

  La phonétique 

La langue à l'occasion de l'Enseignement de la phonétique et de l'Enseignement par la phonétique par V. Dogan GUNAY   

  • page 1 Introduction  -1. La Phonétique
    page 2 Dans la communication
    page 3 L'enseignement de la langue étrangère
    page 4 Langue parlée, langue écrite
    page 5 Enseignement phonétique
    page 6 Phonétique et étude des textes littéraires  Rhétorique
    page 7 Deux groupes de figures
    page 8 La poésie
    page 9 Figures de style: publicités, etc...
    page 10 Conclusion, bibliographie

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Dans la communication, l’articulation d’un signe linguistique à l’aide des organes biologiques, son accent, son intonation, sa prononciation distinctive de différents sons ont des fonctions indéniables. L’émetteur produit ces particularités linguistiques par les organes phonatoires qui sont trois types (Arrivé, Gadet, et Galmiche, 1986 : 505) : l’appareil respiratoire qui fournit l’air à partir des poumons; le larynx, qui contient les cordes vocales, dont le rapprochement ferme la glotte, responsable à la fois du voisement et de l’intensité ; et les résonateurs supra laryngés (pharynx, bouche, fosses nasales et cavité labiale) qui donnent leurs caractéristiques aux sons par le jeu des organes mobiles modifiant le volume et la forme de chaque cavité. Ce sont des organes vocaux. On produit des sons à l’aide de ces organes. La production, l’articulation, l’intonation, la prononciation, l’accent sont des emplois différents de ces organes.

Les dictionnaires, les livres de la linguistique ou bien de la phonétique définissent communément la phonétique en tant qu’une étude de son du langage humain. Dans chaque définition, il s’agit toujours des différences de production des sons et de leurs prononciations correctes. La phonétique vise à mettre en évidence les divers types de sons utilisés dans des langues différentes. Mais elle ne se contente pas de les préciser. Dans le domaine de la phonétique on peut considérer aussi le nombre des sons, ses façons de produire, l’aperture, l’accent, la prononciation, les causes probables du problème de prononciation, l’aphasie, la syllabation, le classement des sons produits suivant une méthode cohérente, etc. De toute façon, la phonétique se borne à étudier un type de sons : c’est le sons qui est produit par les hommes et qui est destiné à fournir la communication parmi les hommes. Nous savons que, autour de nous, il y a de différents type de bruits. Mais ces bruits ne visent pas le plus souvent à fournir une communication. Au contraire, le bruit est l’un des obstacles qui l’empêchent. Dans la transmission du message, tous les signes phoniques qui sont responsables de l’échec, sont des bruits. Précisons que l’échec de la communication ne vient pas seulement du bruit. Pour les causes de l’échec de la communication, on peut parler aussi des mauvais encodages ou décodages, des codes ou des canaux non partagés par les interlocuteurs de la communication. Dans ce cas, le bruit peut être des sons des objets différents, des mots illisibles ou bien même une prononciation incompréhensible peut être un bruit dans des situations différentes. Une bonne communication fonctionne en l’absence de bruit. Mais il faut ajouter aussi un code commun partagé par les interlocuteurs de la communication.

Les animaux, les très jeunes enfants qui n’ont pas encore appris à pratiquer leur langue maternelle peuvent produire des signes phoniques, mais ils ne sont pas des signes articulés. Nous pouvons les accepter comme des cris inarticulés ou bien comme des bruits. Il en résulte que la communication verbale est fondée sur l’emploi des sons articulés a fin de produire des signes linguistiques.

Quand on parle de la phonétique, on se rappelle aussi la phonologie. Il faut distinguer l’une de l’autre. La phonétique et la phonologie étudient les éléments phoniques qui n’ont pas de sens, mais qui ont des valeurs pertinentes. La façon de l’étude du signifiant de ces deux sciences montre des particularités. Par exemple, bien que la phonétique étudie le signifiant de point de vue de la production et de la prononciation ; la phonologie l’étudie par rapport au signifié. Autrement dit le but de la phonologie est de mettre en évidence la valeur du signifié en tant que signifiant.

Le langage qui est une propriété commune à tous les hommes et qui relève de leur faculté de symboliser, présente deux composants : la langue et la parole. Saussure avait distingué clairement l’une de l’autre. Certains linguistes, par exemple Nikolai Troubetzkoy, définissent la phonétique et la phonologie en partant de cette dichotomie faite par Saussure. De la sorte, la phonétique est du domaine de l’utilisation individuelle du code social ou bien de la parole. Dans ce cas, la phonologie sera du domaine de la langue.

Troubetzkoy résume l’opposition entre la phonétique et la phonologie en partant de la dichotomie langue/parole faite par Saussure : (Cité par Baylon et Fabre, 1983 : 83) : La phonétique est la science des sons de la parole, c’est la science de la face matérielle des sons du langage humain ; tandis que la phonologie est la science des sons de la langue, c’est la science de la fonction linguistique des sons du langage. Pour décrire leurs objets, la phonétique emploie les méthodes des sciences naturelles alors que la phonologie, celles qui sont utilisées pour étudier le système grammatical d’une langue. Autrement dit la phonologie emploie les méthodes proposées par la linguistique. Enfin celle-ci (la phonologie) étudie les fonctions des sons dans la langue, mais celle-là (la phonétique) étudie la face matérielle des sons de la langue. Elle étudie le côté physique et le côté physiologique de la parole. Elle suppose une analyse aboutissant à la mise en évidence d’unités fonctionnelles et relationnelles.

La phonétique ne doit pas tenir compte du signifié, elle ne s’occupe que des éléments phoniques de la parole. Celle-ci étudie le son vocal indépendamment de la langue à laquelle il appartient, alors que la phonologie travaille à l’intérieur d’une langue donnée. On peut étudier phonétiquement une langue qu’on ne comprend pas. Mais l’inverse n’est pas vrai, c’est-à-dire qu’on ne peut pas étudier phonologiquement une langue qu’on ne comprend pas. Car la phonologie étudie le rôle de chaque son dans une langue.

page 3 L'enseignement de la langue étrangère

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