° Rubrique Aide aux dissertations de philosophie par J. Llapasset

  ~ Croire et savoir ~

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Voir tout d'abord: Savoir et ignorer (dans philo-prépas)

Préalable: la connaissance du cours sur le "Jugement" est ici nécessaire. Ce serait une illusion, la satisfaction imaginaire d'un désir, que de croire qu'il est possible de se passer des connaissances de cours.

croire

au début, "croire" porte sur la nourriture posée sur la crédence (sorte de table): elle avait été goûtée par des esclaves: le mot correspond à fiable, qui n'est pas empoisonné. Puis, porte sur ce à quoi on adhère sans pouvoir le justifier pleinement: par exemple l'idée à quoi rien d'observable ne correspond. (voir l'illusion   en prêtant attention aux tableaux!); L'existence est évidente ce qui ne signifie pas qu'elle ait une essence. Croire s'enracine dans un sentiment. Enfin, croire signifie donner sa confiance, faire exister ce qui ne se voit ni ne s'expérimente. (ex: croire à l'existence du bien, de la mort...)

et

coordonne et place sur le même plan!

savoir

au début, désigne le goût pour, la pénétration de, autrement dit la compréhension. Puis, par extension, l'ensemble des connaissances que l'on considère comme justifiées, prétendant, à tort ou à raison, s'enraciner dans une expérience sensible ou une expérimentation.

Le problème: qu'est-ce qui surprend dans le libellé du sujet?

Le "et" place sur le même plan , juxtapose, deux manières qu'a la conscience de considérer, de se rapporter à un jugement. Or les deux concepts semblent déterminer deux attitudes très différentes contraires ou peut-être contradictoires: à quoi bon la croyance si l'on sait? D'où le problème ou question de la question: comment comparer ce qui semble s'exclure, pourquoi n'a-t-on pas proposé: croire ou savoir?

La forme du devoir, le développement, le plan.

Le sujet est du type: comparaison de deux concepts: comparer c'est "constituer une paire", ici rapprocher deux concepts pour:
- dégager leurs ressemblances = première partie du devoir.
- dégager leurs différences = deuxième partie du devoir.
- mettre en évidence leur rapport = troisième partie du devoir.

  • Bien entendu, pour rapprocher deux concepts, il faut les avoir décrits en quelque sorte: d'où l'importance du tableau de définition.
    D'où, le mouvement: description - comparaison - explication.

Voici quelques questions pour aider à trouver le contenu...

Quelques ressemblances, pour amorcer la réflexion:

  • Si tu vois, si tu sais, si tu crois, n'y a-t-il pas dans tous les cas exclusion du doute?

  • Dans le savoir comme dans la croyance ne donne-t-on pas son assentiment à un jugement?

  • Savoir et croyance ne correspondent-ils pas à un désir?

Quelques différences, pour la deuxième partie:

  • nous savons que nous mourrons, le croyons-nous? (conséquences pour le sujet?)

  • Quel est dans chaque cas ce qui opère l'exclusion du doute? Dans la vue?, dans le savoir, dans la croyance? Évoquer successivement l'évidence sensible, l'expérience ou l'expérimentation, la volonté...?

  • A quel désir correspond le savoir, à quel désir correspond la croyance?

  • Quel est le processus de constitution du savoir et quel est le processus de constitution de la croyance? Dans les deux cas, quel est le rôle de la volonté?

Quelques pistes pour trouver la troisième partie:

  • Utiliser cette affirmation de Jean Rostand (Ce que je crois, page 13) "On ne peut jamais que croire... toute la différence est entre les téméraires qui croient qu'ils savent et les sages qui savent qu'ils croient".

Voir le cours: La vérité dans les sciences 

Utiliser les dernières lignes du cours: Le Jugement (très important!)

On saisira mieux le rapport en se référant à l'aide au sujet: "Peut-on faire de la physique sans faire de la métaphysique?" 

la formation des concepts scientifiques 

Les figures de la preuve

- Le cours sur le déterminisme

 Quelques pistes de lectures:
Platon, Menon
Platon, La République (fin du livre VI et début du livre VII, Le soleil la ligne la caverne, pour bien situer la croyance ou conviction)
Brochard, De l'erreur, pages 104 et 151.
Alain, Définitions, 72

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