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L'expérience
cruciale repose sur l'existence de deux chemins de sens
opposés, de sens contraire. C'est la confusion entre contradictoire
et contraire qui génère l'illusion (=
satisfaction imaginaire d'un désir) de la possibilité
d'une expérience cruciale;
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En
effet...
a)
Chaud est le contraire de froid parce que
l'affirmation de l'un (il fait chaud) implique la négation de
l'autre ( il ne fait pas froid). MAIS si je parle
de la réalité du temps, la négation de l'un (il ne fait pas
chaud) n'implique pas l'affirmation de l'autre (il ne fait pas nécessairement
froid, il peut "faire bon"....).
Ondes et corpuscules sont des concepts contraires (opposés):
la négation de l'un (la lumière n'est pas formée de
corpuscules) n'implique pas l'affirmation de l'autre (la lumière
est formée d'ondes) ce qui invalide définitivement la possibilité
de l'expérience cruciale car, dans la réalité, il y a toujours
possibilité d'un troisième chemin.... à découvrir!
b)
Le contradictoire (chaud, pas chaud):
deux concepts tels que l'affirmation de l'un impliquerait la négation
de l'autre ET que la négation de l'un impliquerait l'affirmation
de l'autre. Cela exige une connaissance parfaite que seule une
construction par l'esprit (une définition) peut assurer. On est
dans la vérité formelle, la cohérence de la forme d'un
discours.
c)
On voit que l'expérience cruciale a la folle ambition de
confondre un dilemme logique et une réalité à découvrir
(encore inconnue), de ramener le contraire au contradictoire ce
qui n'est possible qu'en oubliant la réalité, UN COMBLE pour une
connaissance qui se présente comme effort pour cerner la réalité
L'opposé
n'étant pas le contradictoire, éliminer une hypothèse
ne revient jamais à en confirmer une autre.
Si dans un système postulé (= accordez- le moi sans démonstration)
on peut supposer qu'il n'y a que deux routes, qu'est-ce
qui permet d'affirmer que dans la réalité à laquelle il
faut se plier il n'y a pas d'autres routes à découvrir?
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