° Rubrique Philo: Capes-Agreg -
Fiches
d'aide à la préparation au CAPES - - Philosophie politique - Adam Smith. Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations (1776) Fiche 1 - Fiche 2 - Fiche 3 - Fiche 4 - Fiche 5 - Fiche 6 - Fiche 7 - Fiche 8 - Fiche 9 - Fiche 10 Site Philagora, tous droits réservés © __________________ Ch. VII-
Du prix naturel des marchandises et de leur prix de marché
Lorsque le prix d’une marchandise n’est ni plus
ni moins ce qu’il faut pour payer, suivant leur taux
naturels, et le fermage de la terre, et les salaires du
travail, et les profits du capital employé à produire
cette denrée, la préparer et la conduire au marché, alors
cette marchandise est vendue ce qu’on peut appeler son
prix naturel.
Le prix actuel auquel une marchandise se vend communément
est ce qu’on appelle son prix de marché. Il peut être ou
au-dessus, ou au-dessous, ou précisément au niveau du prix
naturel.
Le prix de
marché de chaque marchandise particulière est déterminé
par la proportion entre la quantité de cette marchandise
existant actuellement au marché, et les demandes de ceux
qui sont disposés à en payer le prix naturel ou la valeur
entière des fermages, profits et salaires qu’il faut
payer pour l’attirer au marché.
Quand la quantité d’une marchandise quelconque,
amenée au marché, se trouve au-dessous de la demande
effective, tous ceux qui sont disposés à payer la valeur
entière des fermages, salaires et profits qu’il en coûte
pour mettre cette marchandise sur le marché, ne peuvent pas
se procurer la quantité qu’ils demandent. Plutôt que de
s’en passer tout à fait, quelques-uns d’eux
consentiront à donner davantage. Une concurrence s’établira
aussitôt entre eux, et le prix de marché s’élèvera
plus ou moins au-dessus du prix naturel.
Lorsque
la quantité mise sur le marché suffit tout juste pour
remplir la demande effective, et rien de plus, le prix du
marché se trouve naturellement être avec exactitude, du
moins autant qu’il est possible d’en juger, le même que
le prix naturel.
Un prix
naturel est donc, pour ainsi dire, le point central vers
lequel gravitent continuellement les prix de toutes les
marchandises.
La somme
totale d’industrie employée annuellement pour mettre au
marché une marchandise, se proportionne ainsi naturellement
à la demande effective. Elle tend naturellement à porter
toujours au marché cette quantité précise qui peut
suffire à la demande, et rien de plus.
Lorsque, par une augmentation dans la demande
effective, le prix de marché de quelque marchandise
particulière vient à s’élever considérablement
au-dessus du prix naturel, ceux qui emploient leurs capitaux
à fournir le marché de cette marchandise, ont en général
grand soin de cacher ce changement. S’il était bien
connu, leurs grands profits leurs susciteraient tant de
nouveaux concurrents engagés par là à employer leurs
capitaux de la même manière, que la demande effective étant
pleinement remplie, le prix de marché redescendrait bientôt
au prix naturel, et peut-être même au-dessous pour quelque
temps.
Vers:
Ch. VIII- Des salaires du
travail Fiche 1 - Fiche 2 - Fiche 3 - Fiche 4 - Fiche 5 - Fiche 6 - Fiche 7 - Fiche 8 - Fiche 9 - Fiche 10
° Rubrique Philo: Capes-Agreg |