° Rubrique Philo: Capes-Agreg

- Fiches d'aide à la préparation au CAPES -
Rubrique proposée et animée par  François Palacio

- Philosophie politique

Adam Smith. Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations (1776)

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Ch. VII- Du prix naturel des marchandises et de leur prix de marché

  Lorsque le prix d’une marchandise n’est ni plus ni moins ce qu’il faut pour payer, suivant leur taux naturels, et le fermage de la terre, et les salaires du travail, et les profits du capital employé à produire cette denrée, la préparer et la conduire au marché, alors cette marchandise est vendue ce qu’on peut appeler son prix naturel.

  Le prix actuel auquel une marchandise se vend communément est ce qu’on appelle son prix de marché. Il peut être ou au-dessus, ou au-dessous, ou précisément au niveau du prix naturel.

  Le prix de marché de chaque marchandise particulière est déterminé par la proportion entre la quantité de cette marchandise existant actuellement au marché, et les demandes de ceux qui sont disposés à en payer le prix naturel ou la valeur entière des fermages, profits et salaires qu’il faut payer pour l’attirer au marché.

  Quand la quantité d’une marchandise quelconque, amenée au marché, se trouve au-dessous de la demande effective, tous ceux qui sont disposés à payer la valeur entière des fermages, salaires et profits qu’il en coûte pour mettre cette marchandise sur le marché, ne peuvent pas se procurer la quantité qu’ils demandent. Plutôt que de s’en passer tout à fait, quelques-uns d’eux consentiront à donner davantage. Une concurrence s’établira aussitôt entre eux, et le prix de marché s’élèvera plus ou moins au-dessus du prix naturel.  

  Lorsque la quantité mise sur le marché excède la demande effective, elle ne peut être entièrement vendue à ceux qui consentent à payer la valeur collective des fermages, salaires et profits qu’il en a coûté pour l’y amener. Il faut bien qu’une partie soit vendue à ceux qui veulent payer moins que cette valeur entière, et le bas prix que donnent ceux-ci réduit nécessairement le prix du tout

Lorsque la quantité mise sur le marché suffit tout juste pour remplir la demande effective, et rien de plus, le prix du marché se trouve naturellement être avec exactitude, du moins autant qu’il est possible d’en juger, le même que le prix naturel.

  Un prix naturel est donc, pour ainsi dire, le point central vers lequel gravitent continuellement les prix de toutes les marchandises.

  La somme totale d’industrie employée annuellement pour mettre au marché une marchandise, se proportionne ainsi naturellement à la demande effective. Elle tend naturellement à porter toujours au marché cette quantité précise qui peut suffire à la demande, et rien de plus.

  Lorsque, par une augmentation dans la demande effective, le prix de marché de quelque marchandise particulière vient à s’élever considérablement au-dessus du prix naturel, ceux qui emploient leurs capitaux à fournir le marché de cette marchandise, ont en général grand soin de cacher ce changement. S’il était bien connu, leurs grands profits leurs susciteraient tant de nouveaux concurrents engagés par là à employer leurs capitaux de la même manière, que la demande effective étant pleinement remplie, le prix de marché redescendrait bientôt au prix naturel, et peut-être même au-dessous pour quelque temps.   

Vers:  Ch. VIII- Des salaires du travail  

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