° Rubrique Philo: Capes-Agreg

- Fiches d'aide à la préparation au CAPES -
Rubrique proposée et animée par  François Palacio

- Philosophie politique

Adam Smith. Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations (1776)

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Livre II- De la nature des fonds ou capitaux... (suite)

      Ch. 4- Des fonds prêtés à intérêt

  Les fonds prêtés à intérêts sont toujours regardés par le prêteur comme un capital.

  Il s’attend qu’à l’époque convenue ces fonds lui seront rendus, et qu’en même temps l’emprunteur lui payera une certaine rente annuelle pour les avoir eus à sa disposition.

         Ch. 5- Des différents emplois des capitaux  

  Il y a quatre manières différentes d’employer un capital

1-     fournir à la société le produit brut qu’il lui faut pour son usage et sa consommation annuelle : agriculture

2-     manufacturer et préparer ce produit brut : manufacture

3-     transporter, soit le produit brut, soit le produit manufacturé, des endroits où il abonde aux endroits où il manque : marchands en gros

4-     diviser des portions de l’un et de l’autre de ces produits en parcelles assez petites pour pouvoir s’accommoder aux besoins journaliers des consommateurs : marchands au détail

   Livre III- De la marche différente des progrès de l’opulence chez différentes nations

     Ch. 1- Du cours naturel des progrès de l’opulence

  Le grand commerce de toute société civilisée est celui qui s’établit entre les habitants de la ville et ceux de la campagne.

  Il consiste dans l’échange du produit brut contre le produit manufacturé, échange qui se fait soit immédiatement, soit par l’intervention de l’argent.

La culture et l’amélioration de la campagne qui fournit la subsistance doivent nécessairement être antérieures aux progrès de la ville, qui ne fournit que les choses de luxe et de commodité.

  Si les institutions humaines n’eussent jamais troublé le cours naturel des choses, les progrès des villes en richesses et en population auraient donc, dans toute société politique, marché à la suite et en proportion de la culture et de l’amélioration de la campagne ou du territoire environnant.  

Ainsi suivant le cours naturel des choses, la majeure partie du capital d’une société naissante se dirige d’abord vers l’agriculture, ensuite vers les manufactures, et en dernier lieu vers le commerce étranger.

         Ch. 4. Comment le commerce des villes a contribué à l’amélioration des campagnes

  L’accroissement et la richesse des villes commerçantes et manufacturières ont contribué de trois manières différentes à l’amélioration et à la culture des campagnes auxquelles elles appartenaient.

1-     en fournissant un marché vaste et rapproché pour le produit brut du pays, elles ont encouragé sa culture et ont engagé à faire de nouvelles améliorations

2-     les richesses qui gagnèrent les habitants des villes furent souvent employées à acheter des terres qui se trouvaient à vendre, et dont une grande partie serait souvent restée inculte.

3-     Le commerce et les manufactures introduisirent par degrés un gouvernement régulier et le bon ordre, et avec eux la liberté et la sûreté individuelle.

  Dans un pays où il n’existe ni commerce étranger ni manufactures importantes, un grand propriétaire ne trouvant pas à échanger la plus grande partie du produit de ses terres en consomme la totalité chez lui, en une sorte d’hospitalité rustique.

  L’autorité qu’a nécessairement un grand propriétaire dans cet état de choses, sur ses tenanciers et les gens de sa suite, fut le fondement de la puissance des anciens barons. Ils devinrent des juges en temps de paix et des chefs de guerre sinon.

  Mais le commerce étranger et les manufactures fournirent peu à peu aux grands propriétaires des objets d’échange à acquérir avec le produit superflu de leurs terres, objets qu’ils pouvaient consommer eux-mêmes sans en faire part à leur tenanciers et aux gens de leur suite. Aussi dès qu’ils purent trouver une manière de consommer par eux-mêmes la valeur totale de leurs revenus, ils ne furent plus disposés à en faire part à personne.

Vers: Livre IV- Des systèmes d’économie politique  

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