° Rubrique Philo: Capes-Agreg

- Fiches d'aide à la préparation au CAPES -
Rubrique proposée et animée par  François Palacio

- Philosophie politique

Adam Smith. Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations (1776)

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Ch. I- De la division du travail

 

Les plus grandes améliorations dans la puissance productive du travail, et la plus grande partie de l’habileté, de l’adresse et de l’intelligence avec laquelle il est dirigé ou appliqué, sont dues, à ce qu’il semble, à la Division du travail.

  Prenons un exemple dans une manufacture de la plus petite importance, mais où la division du travail s’est souvent fait remarquer : une manufacture d’épingle.

  Dans chaque art, la division du travail aussi loin qu’elle peut y porter, donne lieu à un accroissement proportionnel dans la puissance productive du travail. C’est cet avantage qui paraît avoir donné naissance à la séparation des divers emplois et métiers.

  Cette grande augmentation dans la quantité d’ouvrage qu’un même nombre de bras est en état de fournir, en conséquence de la division du travail, est due à trois circonstances différentes :

-         premièrement, à un accroissement d’habileté dans chaque ouvrier individuellement

-         deuxièmement, à l’épargne du temps, qui se perd ordinairement quand on passe d’une espèce d’ouvrage à une autre

-         troisièmement enfin, à l’invention d’un grand nombre de machines qui facilitent et abrègent le travail, et qui permettent à un homme de remplir la tâche de plusieurs.

Ch. II- Du principe qui donne lieu à la division du travail

  Cette division du travail, de laquelle découlent tant d’avantages, ne doit pas être regardée dans son origine comme l’effet d’une sagesse humaine qui ait prévu et qui ait eu pour but cette opulence générale qui en est le résultat ; elle est la conséquence nécessaire, quoique lente et graduelle, d’un certain penchant naturel à tous les hommes, qui ne se proposent pas des vues d’utilité aussi étendues : c’est le penchant qui les porte à trafiquer, à faire des trocs et des échanges d’une chose pour une autre.

L’homme a presque continuellement besoin du concours de ses semblables, et c’est en vain qu’il l’attendrait de leur seule bienveillance. Il sera bien plus sûr de réussir, s’il s’adresse à leur seul intérêt personnel et s’il leur persuade que leur propre avantage leur commande de faire ce qu’il souhaite d’eux.

  Nous ne nous adressons pas à leur humanité, mais à leur égoïsme ; et ce n’est jamais de nos besoins que nous leur parlons, c’est toujours de leur avantage.

         Ch. III- Que la division du travail est limitée par l’étendue du marché

  Puisque c’est la faculté d’échanger qui donne lieu à la division du travail, l’accroissement de cette division doit par conséquent toujours être limité par l’étendue de la faculté d’échanger, ou, en d’autres termes, par l’étendue du marché.

         Ch. IV- De l’origine et de l’usage de la monnaie

  La division du travail une fois généralement établie, chaque homme ne produit plus par son travail que de quoi satisfaire une très petite partie de ses besoins. La plus grande partie ne peut être satisfaite que par l’échange du surplus de ce produit qui excède sa consommation, contre un pareil surplus du travail des autres. Ainsi chaque homme subsiste d’échanges ou devient une espèce de marchand, et la société elle-même est proprement une société commerçante.

  Pour éviter les inconvénients d’une situation où un particulier ne trouverait de quoi échanger sa marchandise, tout homme prévoyant, dans chacune des périodes de la société qui suivirent le premier établissement de la division du travail, dut naturellement tâcher de s’arranger pour avoir par devers lui, dans tous les temps, outre le produit particulier de sa propre industrie, une certaine quantité de quelque marchandise qui fût, selon lui, de nature à convenir à tant de monde, que peu de gens fussent disposés à la refuser en échange du produit de leur industrie.

  Il faut observer que le mot valeur a deux significations différentes ; quelquefois il signifie l’utilité d’un objet particulier, et quelque fois il signifie la faculté que donne la possession de cet objet d’en acheter d’autres marchandises. On peut appeler l’une, valeur en usage, l’autre, valeur en échange.

Vers:  Ch. V- Du prix réel et du prix nominal des marchandises

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