° Rubrique Philo: Capes-Agreg

- Fiches d'aide à la préparation au CAPES -
Rubrique proposée et animée par  François Palacio

- Philosophie politique

Adam Smith. Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations (1776)

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  Livre II- De la nature des fonds ou capitaux... (suite)

      Ch. 2- De l’argent, considéré comme une branche particulière du capital général de la société, ou de la dépense qu’exige l’entretien du capital national des banques

  Le revenu brut de tous les habitants d’un grand pays comprend la masse totale du produit annuel de leur terre et de leur travail ; leur revenu net est ce qui leur reste franc et quitte, déduction faite de ce qu’il faut pour entretenir premièrement le capital fixe ; secondement, leur capital circulant, ou bien ce qu’ils peuvent placer, sans empiéter sur leur capital, dans leurs fonds de consommation, c’est à dire ce qu’ils peuvent dépenser pour leur subsistance, commodités et amusements.

  La destination du capital fixe est d’accroître la puissance productive du travail, ou de mettre le même nombre d’ouvriers à portée de faire une beaucoup plus grande quantité d’ouvrage.

  Ce qu’on place d’une manière judicieuse dans un capital fixe est toujours remboursé avec un gros profit, et il ajoute au produit annuel une valeur bien supérieure à celle qu’exige l’entretien de ces sortes d’améliorations.

  C’est sous ce rapport qu’on regarde toujours comme un grand avantage pour une société tous les nouveaux procédés en mécanique, qui mettent un même nombre d’ouvriers en état de faire la même quantité d’ouvrage avec des machines plus simples et moins coûteuses que celles dont on faisait usage précédemment.

  Le revenu de la société se compose uniquement des marchandises, et nullement de ce qui les met en circulation. Quand nous calculons le revenu brut et le revenu net d’une société, nous sommes toujours obligés de retrancher de la masse totale d’argent et de marchandises qui compose sa circulation annuelle, la valeur entière de l’argent, dont il n’y a pas un seul écu qui puisse jamais faire partie de l’un ni de l’autre de ces revenus.

  La substitution du papier à la place de la monnaie d’or et d’argent est une manière de remplacer un instrument de commerce extrêmement dispendieux, par un autre qui coûte infiniment moins, et qui est quelquefois tout aussi commode.

         Ch. 3. Du travail productif et du travail non-productif, de l’accumulation du capital

Il y a une sorte de travail qui ajoute à la valeur de l’objet sur lequel il s’exerce ; il y en a un autre qui n’a pas le même effet. Le premier, produisant une valeur, peut être appelé travail productif ; le dernier, travail non-productif.

  Ainsi le travail d’un ouvrier de manufacture ajoute en général, à la valeur de la matière sur laquelle il travaille, la valeur de sa subsistance et du profit du maître. Le travail d’un domestique, au contraire, n’ajoute à la valeur de rien.  

La rente de la terre et les profits des capitaux sont partout les principales sources où les salariés non productifs puisent leur subsistance.

  L’expérience semble nous faire voir que, dans presque toutes les circonstances, l’économie et la sage conduite des affaires privées suffisent, non seulement pour compenser l’effet de la prodigalité et de l’imprudence des particuliers, mais même pour balancer celui des profusions excessives du gouvernement. Cet effort constant, uniforme et jamais interrompu de tout individu pour améliorer son sort ; ce principe, qui est la source primitive de l’opulence publique et nationale, aussi bien que de l’opulence privée, a souvent assez de puissance pour maintenir, en dépit des folies du gouvernement et de toutes les erreurs de l’administration, le progrès naturel des choses vers une meilleure condition. Semblable à ce principe inconnu de vie, que portent avec elles les espèces animales, il rend souvent à la constitution de l’individu, la santé et la vigueur, non seulement malgré la maladie, mais même en dépit des absurdes ordonnances du médecin.  

  Pour augmenter la valeur du produit annuel de la terre et du travail dans une nation, il n’y a pas d’autres moyens que d’augmenter, quant au nombre, les ouvriers productifs, ou d’augmenter, quant à la puissance, la faculté productive des ouvriers précédemment employés.

Vers: Ch. 4- Des fonds prêtés à intérêt  

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