° Rubrique Droit et Justice 

DROIT et JUSTICE par Jean Jacques SARFATI 

 jean-jacques.sarfati@wanadoo.fr

Pour une définition de la Justice comme « intrinséquéité »

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Notes

(1) H Kelsen « Théorie pure du droit ». § 34 Trad Ch Eisenman LGDJ 1999 p 197-198

(1a) Tel était d’ailleurs le but de Kelsen. Sur ce point voirThéorie pure du droit I p 11-12 Kelsen écrit « Mon but a été d’emblée d’élever la théorie du droit, qui consistait essentiellement en exposés plus ou moins camouflés de politique juridique, au rang d’une véritable science…Il s‘agissait d‘approfondir les recherches entreprises pour déterminer la nature du droit…et de tendre dans la mesure du possible vers l’objectivité et la précision, idéal de toute science »; également P. Hack « La philosophie de Kelsen. Epistémologie de la théorie pure du droit » . Ed Helbing et Lichtenhahn. 2003.  p 23

(2) C’est la définition que les juristes proposent de ce qu’est le droit positif. Voir sur ce point J. Ghestin et G. Goubeaux. « introduction au droit ». LGDJ 1977 n° 9  

(3) Aristote . Métaphysique. A-1 Trad. Barthélémy Saint Hilaire. Ed Pocket 1991 p 41 

(4) Heidegger « La question de la technique ». In « Essais et conférences » Trad A Préau. Préf J Beauffret. Coll Tel Gallimard p 37

(5) L’étude critique de la massification de la culture a été étudiée par la « disciple » de Heidegger . Arendt « La crise de la culture ». Trad B Cassin in « La crise de la culture ». Gallimard 1972 p 253. Celle-ci note ainsi l’absence d’aide aux recul sur le savoir lui-même et qui caractérise cette culture de masse.

(6)  Ethique de Nicomaque. I-4 Ed GF Trad J. Voilquin.L'étude novatrice qu'Aristote opère sur la justice - dans les liens qu'elle entretient d'ailleurs avec le droit - et que notre auteur réalise au Livre V de ce beau texte se situe dans cette éthique qui s'ouvre ainsi sur le concept de Bonheur. Aristote place sa réflexion sur la justice dans une réflexion sur plus générale sur le bien moral et politique. Or écrit-il "Quel est le but que nous assignons à la politique et quel est le souverain bien de notre activité ? Sur son nom du moins il a assentiment presque général : c'est le bonheur, selon la masse et l'élite qui supposent que bien vivre et réussir sont synonymes de vie heureuse mais sur la nature même du bonheur, on ne s'entend plus et les explications des sages et de la foule sont en désaccord. Les uns jugent que c'est un bien évident et visible, tel que le plaisir, la richesse, les honneurs ; pour d'autres la réponse est différente et souvent pour le même individu elle varie..."

(7) Sur les remarques faîtes par les juristes sur ce point. Voir notamment : A. Tunc « Le droit en miettes » Archives de philosophie du droit. (A.P.D) 1977 n° 22 ; R. Gassin. Revue Dalloz 1961 Chronique p 91 ; F. Terré. La crise de la loi in A.P.D. 1980 T 25 P 16

(7a) Politiques.

(8) Pour une bonne connaissance de l’évolution de l’interprétation du code civil et le déclin de l’école de l’exégèse, il suffit de relire l’excellent ouvrage de Ghestin et Goubeaux précité notamment le numéro 14O et suivant.

(8a) Il s'agit ici de l'avocat-professeur de droit et écrivain J D Bredin in une conférence réalisée devant la cour de Cassation. Intervention faite devant les présidents de chambre de la cour de Cassation. Références :  www.courdecassation.fr/ manifestations/conference/2005-01-17-Bredin/17_01_2005_bredin.php

(9) Pour les travaux récents sur le sujet :  J Rawls in « Théorie de la justice » . Ed du Seuil. Trad. C Audart . M WALZER traduction Pascal Engel. Seuil. R Nozick "Anarchie, état, utopie". R Dworkin, M Sandel également pour leurs nombreux travaux sur le sujet.

(10) {Genèse 32-19} Traduction E Osty « Lors donc qu’il approchait du camp, il vit le veau et les danses. La colère de Moise s’enflamma, il jeta de sa main les tables et les brisa au pied de la montagne… ». Ce fameux passage de la genèse peut sans doute s’interpréter suivant l’idée que la loi et l’idée de juste sont inopérantes pour l’ignorant qui est toujours dans l’incapacité de le comprendre. Voir la citation de Lévinas sur ce point. Moïse brise les tables de la loi car il sait qu’elles seront sans utilité pour ce peuple qui a montré qu’il n’était pas prêt pour les recevoir. Lévinas confirme d’ailleurs cette interprétation. Voir la phrase citée en exergue.

(11) PUF 17ème édition.

(12) Logique d'Anarud et Nicole.Livre I Ch II

(13)Platon. La république. I 331 c. Trad R Baccou. GF. Aristote. Rhétorique. Livre I chapitre IX-7  dans laTraduction de C E RUELLE Livre de Poche 1991 p 131

(14) A. Renaut et L Sosoe, in "Philosophie du droit". Puf 1998 évoquent à juste titre la naiveté du positivisme sur ce sujet. Il est impossible en effet de séparer la philosophie politique et la philosophie du droit. Cette séparation est en soi un leurre mais est tout aussi leurrante l'attitude qui consiste à croire qu'il n'existe pas une philosophie du droit en elle-même.  L'existence de cette philosophie, est cependant comme toute existence inter-reliée et dépendante d'autres existences, mais cette interdépendance n'implique pas pour autant fusion avec ce qui est en lien ou ce qui fait lien.

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Copyright Jean Jacques SARFATI jean-jacques.sarfati@wanadoo.fr professeur de philosophie en région parisienne, juriste et ancien avocat à la cour d'Appel de Paris

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