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Emmanuel Lévinas (1906- 1995)

  •  Corporéité et affectivité dans les écrits d’Emmanuel Lévinas par Paulette Kayser  (Notes de lecture)

  • Page 1: Introduction - Ce corps jamais mien.
    Page 2: Naissance permanente
    Page 3: Temps sensible
    Page 4: Dire de "l’autre corps"
    Notes de lectures
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Notes(1) Emmanuel Lévinas, " Jean Wahl sans avoir ni être " in Hors sujet", Montpellier, Fata Morgana, 1987, p. 117.

(2) Dans un entretien avec Richard Kearney, " De la phénoménologie à l’éthique. Entretien avec Emmanuel Lévinas " in Esprit, n° 234 (" Lectures d’Emmanuel Lévinas "), juillet 1997, p. 130, Lévinas précise : " Le fait que la philosophie ne peut complètement totaliser l’altérité du sens dans une simultanéité ou présence finale n’est pas pour moi une déficience ou une faute. Pour le dire autrement, la meilleure chose concernant la philosophie, c’est qu’elle échoue. Mieux vaut que la philosophie ne réussisse pas à totaliser le sens – bien que, comme ontologie, c’est justement ce qu’elle a essayé de faire –, car cela la garde ouverte à l’irréductible altérité de la transcendance ".

(3) Emmanuel Lévinas, Autrement qu’être ou au-delà de l’essence, Dordrecht, Kluwer Academic Publishers, 1988, p. 93.

(4) Lévinas prend soin de distinguer éthique et morale. La morale est de l’ordre sociopolitique, s’épuise dans les règles et normes à suivre et implique le devoir civique, tandis que l’éthique est selon lui la philosophie primaire à distinguer de la moralité : " L’éthique, comme mise à nu extrême et sensibilité d’une subjectivité pour une autre, devient moralité et durcit sa carapace aussitôt qu’on entre dans le monde politique du "troisième" impersonnel – le monde du gouvernement, des institutions, des tribunaux, des prisons, des écoles, des comités, etc. [...]. Si l’ordre politico-moral abandonne sa fondation éthique, il doit accepter toutes les formes de société, y compris le fascisme et le totalitarisme " (" De la phénoménologie à l’éthique. Entretien avec Emmanuel Lévinas " in Esprit, n° 234, op. cit., p. 137).

(5) Emmanuel Lévinas, Autrement qu’être ou au-delà de l’essence, op. cit., p. 100.

(6) Emmanuel Lévinas, Le Temps et l’autre, Paris, PUF, 1993, p. 73.

(7) Emmanuel Lévinas, Totalité et infini. Essai sur l’extériorité, La Haye, Martinus Nijhoff, 1984, p. 102.

(8) Cf. Emmanuel Lévinas, " Entretien " in Répondre d’autrui. Entretien avec Emmanuel Lévinas (textes réunis par Jean-Christophe Aeschlimann), Boudry-Neuchâtel, Éditions de la Baconnière, 1989, pp. 13-14.

(9) Emmanuel Lévinas, Autrement qu’être ou au-delà de l’essence, op. cit., p. 99.

(10) Emmanuel Lévinas, De Dieu qui vient à l’idée, Paris, Vrin, 1982, p. 142.

(11) Peut-on jamais trop revendiquer l’hospitalité de nos jours ? À cet égard la pensée de Lévinas est d’une grande actualité et pour cette question on peut le considérer comme un précurseur de penseurs qui – malgré les différences qui les séparent – sont aujourd’hui préoccupés par le souci d’une hospitalité inconditionnelle, infinie ou absolue, à distinguer de l’hospitalité juridique. Je pense notamment à René Schérer, Zeus hospitalier. Éloge de l’hospitalité, Paris, Armand Colin, 1993 ; Jean-Luc Nancy, Être singulier pluriel, Paris, Galilée, 1996 ; Jacques Derrida, Cosmopolites de tous les pays, encore un effort, Paris, Galilée, 1997.

(12) Emmanuel Lévinas, Autrement qu’être ou au-delà de l’essence, op. cit., p. 96.

(13) Emmanuel Lévinas, Totalité et infini. Essai sur l’extériorité, op. cit., pp. 235-236.

(14) Emmanuel Lévinas, Autrement qu’être ou au-delà de l’essence, op. cit., p. 96, note 10.

(15) Ibid., p. 64.

(16) Ibid., p. 62.

(17) Ibid., p. 60, note 33.

(18) Jean-François Lyotard, Heidegger et "les juifs", Paris, Galilée, 1988, p. 41. Il m’est impossible d’aborder ici le rapport entre Lévinas et Lyotard. Rapport qui s’avère très intéressant et qui mériterait une analyse approfondie mettant face-à-face le " dédire du dire " et le " différend ", ainsi que " Dieu invisible " et le " paganisme ". Notons seulement que l’influence de Lévinas sur Lyotard à été considérable, les références multiples dans ses écrits en témoignent. Cf. par exemple l’entretien direct et tonique entre les deux penseurs dans Autrement que savoir. Emmanuel Lévinas, Paris, Osiris, 1986.

(19) Le " sujet " représente l’ancien rêve des philosophes à la recherche d’une fable leur garantissant une autonomie, un pouvoir, une conquête par rapport à ce qui échappera éternellement à leur maîtrise : l’amour, la vulnérabilité et la finitude. Accompagnée du rêve de l’identité, cette fable s’avère une illusion dangereuse, car la revendication d’une identité, d’un lieu et d’une origine propres va toujours de pair avec l’effacement de l’étranger : l’étrangeté d’autrui et celle qui, traversant le " moi ", le rend étranger à soi même.

(20) Cf. l’entretien avec Richard Kearney, " De la phénoménologie à l’éthique. Entretien avec Emmanuel Lévinas " in Esprit, n° 234, op. cit, p. 131. Ce n’est pas le seul passage à indiquer que la notion de Dieu chez Lévinas est davantage compatible avec l’athéisme qu’avec l’idolâtrie comme foi aveugle, et que dans le judaïsme – tel qu’il l’entend – il n’y a pas de sens fixe, la lettre est toujours à réinterpréter, en appelle à de nouvelles ouvertures. Si cette recherche de ce qui ne se représente pas appartient certes au domaine religieux, elle s’y avère en même temps irréductible, dans la mesure où elle constitue un enjeu profondément philosophique et où actuellement, plus que jamais, la philosophie s’avère irréductible au savoir, à la présence et au sens figé.

(21) Emmanuel Lévinas, " Le nom de Dieu. D’après quelques textes talmudiques " in L’Intrigue de l’infini, Paris, Flammarion, 1994, pp. 228-229.

(22) Emmanuel Lévinas, Autrement qu’être ou au-delà de l’essence, op. cit., p. 69.

(23) Ibid., p. 99.

(24) Emmanuel Lévinas, De l’existence à l’existant, Paris, Vrin, 1973, p. 160.

(25) Ibid., p. 162.

(26) Avec leurs contributions, Catherine Chalier et Jacques Derrida ont été les premiers à attirer l’attention sur ce fait. Cf. Catherine Chalier, Figures du féminin. Lecture d’Emmanuel Lévinas, Paris, La Nuit surveillée, 1982, ainsi que Jacques Derrida, " En ce moment-même dans cet ouvrage me voici " in Textes pour Emmanuel Lévinas, Paris, François Laruelle/Jean-Michel Place éditeur, 1980, pp. 21-61.

(27) Emmanuel Lévinas, Le Temps et l’autre, op. cit., pp. 77-78.

(28) Emmanuel Lévinas, Totalité et infini. Essai sur l’extériorité, op. cit., p. 94.

(29) Belle et tout aussi effrayante expression de Marc-Alain Ouaknin, Concerto pour quatre consonnes sans voyelles. Au-delà du principe d’identité, Paris, Balland, 1991, p. 256.

(30) La féminité qui est l’équivocité par excellence apparaît comme primaire et secondaire à la fois : primaire car l’altérité sexuelle est la condition du recommencement infini de l’être. Secondaire car la féminité est aussi bien faiblesse que domination, hors-langage, risque de profanation, ouvrant l’éthique mais n’en faisant pas encore partie, risque de contamination, renversement. Or, la féminité ne peut s’avérer inquiétante et le féminin altérité pure que dans la perspective d’un homme. Cf. pour toutes ces contradictions, " Phénoménologie de l’éros " in Totalité et infini. Essai sur l’extériorité. op. cit., pp. 233-244. Cette question est approfondie dans ma thèse de doctorat : La Défaillance du sujet ; le féminin. Différence sexuelle et immémorial dans les écrits d’Emmanuel Lévinas (Thèse de doctorat de Philosophie, sous la direction du Professeur René Schérer, Université Paris VIII, novembre 1998).

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