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Positivisme - Protocole expérimental - Rationalisme - Réalisme
X positivisme
- Réductionnisme / physicalisme
Positivisme:
C'est
une doctrine qui affirme qu'il est impossible de connaître les
causes réelles et qu'il faut donc s'en tenir à des successions
constantes énoncées par des lois; s'en tenir à ce qui
est observable et s'interdire les spéculations sur ce qui n'est
jamais observable, les causes premières ou les causes finales.
Protocole
expérimental:
C'est,
en quelque sorte, le procès verbal ou compte rendu d'une expérimentation,
ce qui permet de la reproduire: son encadrement technique et
scientifique ou si l'on préfère sa règle de composition.
Rationalisme:
Doctrine
qui n'admet que l'activité de la raison, seule capable
d'obtenir la vérité.
Réalisme
X positivisme:
La
controverse réalisme / positivisme a pris une grande ampleur au
siècle dernier: cela intéresse la conception de la science.
- A la question: existe-t-il une réalité extérieure distincte
et indépendante de l'acte par lequel nous la connaissons, une réalité
qui s'imposerait à l'esprit lui même, le réalisme répond par
l'affirmative et s'installe devant ce qui est, ce à quoi on
peut accéder directement par une contemplation intuitive, une
sorte de réception passive de la réalité. C'est la conception
de Platon qui place la réalité dans un monde intelligible et
recommande de se détourner des perceptions sensibles.
il faut distinguer:
-
le
réalisme naïf et immédiat qui confond voir et connaître,
qui ne doute pas de la correspondance entre ce que nous
voyons et ce qui est.
-
Le
réalisme réfléchi ou critique qui n'admet pas que la réalité
soit telle que les sens nous la font connaître, qui pose la
nécessité d'un univers différent de la réalité
sensible, le monde des figures parfaites, des concepts nécessaires
et des définitions génératives par lesquelles les figures
sont engendrées a priori, indépendamment de l'expérience.
A ces "idées" le sujet peut accéder, selon
Platon, par la participation ou encore la réminiscence, le
rappel de ce que l'âme a contemplé dans les plaines de la
vérité où se déploie la réalité comme vérité.
Dans
tous les cas, le postulat du réalisme est que le sujet
connaissant ne dispose pas de la réalité, n'intervient pas
dans la connaissance. L'activité du sujet est ignorée dans la
mesure où le sujet doit se plier, en définitive, à un univers
distinct de la réalité sensible. On ne confondra donc pas le réalisme
et l'idéalisme: l'idéalisme conçoit les idées comme ce que
l'esprit engendre à partir de lui même, alors que le réalisme
"s'installe dans l'être" devant une réalité qui
s'impose et dont il ne saurait disposer.
Reste que le paradoxe est grand, d'un réalisme qui refuse la réalité
au monde sensible et confère la réalité à un monde irréel.
Si la connaissance est contemplation, en définitive, et si le
monde sensible est approximation, devenir, suite de constatation
empirique, il faut bien pour saisir l'intelligible le faire
exister dans un univers distinct de la manière dont la réalité
se donne. Nier la réalité sensible pour affirmer l'existence
d'un monde invisible oblige à sans cesse soutenir la réalité
par des discours et venir pour ainsi dire à son secours.
Le
réalisme s'oppose donc au positivisme: le réalisme affirme que
la réalité existerait en l'absence de l'observateur, qu'il
s'agit d'en saisir la raison, ce qui implique que le monde soit
structuré par des lois, comme une créature est structurée par
un dieu créateur qui calcule.
Le
positivisme au contraire nie que la nature des choses,
leur mode de production, soit accessible à l'observation.
l'ordre n'étant pas accessible, il ne peut être qu'inventé
pour décrire des phénomènes dont on a une expérience: seule
l'observation peut donner des matériaux pour construire la
science. Toute affirmation sur la nature des choses ou sur la
causalité est extravagante: ce serait une pure et vaine spéculation.
On voit le rapport entre le positivisme, l'empirisme et le
relativisme (voir ces termes dans ce lexique). Le positivisme
s'appuie en fait sur un postulat: ce qui ne peut être vérifié
est dénué de sens.
Le
positivisme veut introduire une frontière infranchissable entre
les phénomènes et la réalité sous-jacente, cette nature des
choses qu'il serait impossible de rencontrer. On n'expliquera
donc pas, si expliquer c'est donner la cause, la faire apparaître,
ou la déduire de ce qui apparaît.
Réductionnisme
/ physicalisme:
Ils
s'accordent pour réduire la science à un ensemble de
protocoles expérimentaux ordonnés par la logique et par la vérification
empirique. La physique se suffit, suffit,et exclut donc la
philosophie. Ils affirment que la méthode physico-chimique doit
être étendue à toute forme de science, en particulier aux
sciences humaines. |