° Rubrique Aide aux dissertations > Aides réflexion: Philo corrige 1  Philo corrige 2  Philo corrige 3

  • Une politique légale peut elle être morale? 
    Ce que la morale interdit, l'État peut-il le prescrire? 
    Quel rapport la politique entretient-elle avec la morale? 
    Y a t-il une raison d'état? Faire de la politique est-ce agir? 

Site Philagora, tous droits réservés

_______________________________________________________

== Pour la compréhension du sujet, vers le problème:

1)= Ce que la morale interdit, l'État peut-il le prescrire?

Distinguer bien prescrire et autoriser.

Étonnez-vous: comment l'état, garant des libertés pourrait-il prescrire une conduite immorale? Tout au plus il pourrait l'autoriser dans la mesure où il ne regarde pas les intentions mais simplement les actions. 

Qu'est-ce que la morale? C'est ce qui concerne l'action: le devoir, ce qu'il est raisonnable de faire voir pour cela Kant l'impératif catégorique
Le sentiment moral c'est le respect de la loi morale et de la personne humaine car d'une certaine manière elle porte en elle, avec la raison la loi morale.

L'état ne prescrit pas: dans un état de droit c'est la loi qui commande: la loi est un être de raison par tous et pour tous. Vous avez à bien regarder le cours sur
l'ETAT
La morale relève de l'individu et vouloir que l'état se mêle de l'intimité c'est faire de l'état un état totalitaire.


 L'état peut-il autoriser l'utilisation de technique qui ne respecte pas la personne, les droits de l'homme? voir le cours sur la bioéthique

2)= Quel rapport la politique entretient-elle avec la morale? Voir l'ETAT 

Vous pouvez opposer la pensée de Machiavel et la pensée de Rousseau. 
Pour Rousseau la politique tien radicalement à la morale, à l'autonomie comme obéissance à la loi qu'on s'est prescrite..
Pour Montesquieu, la vertu consiste à donner la priorité à l'universel. Vous avez à vous interroger sur ce qui permet d'obtenir l'obéissance à la loi: est-ce la crainte, les promesses, la ruse ou la vertu.

Notez que la loi ne s'intéresse qu'aux actions et non pas aux intentions. Distinguer la morale personnelle , propre au sujet et la morale sociale ou éthique.

Machiavel nous dit que la politique est purement d'ordre technique et que elle ne doit donc pas être examinée "sous les rapports de la justice et de la morale." Cela signifierait que le pouvoir politique est le pouvoir de la force et non du droit.

Si l'état est fondé par un contrat social qui le rend légitime, il est bien évident que la morale, au fondement de cet engagement légitime cet engagement:
la morale comme obéissance à la loi qu'on s'est prescrite serait fondement de la politique.
Analyser bien le contrat social (comprendre que passer un contrat c'est s'engager: renoncer à la liberté naturelle, à la violence pour recevoir en échange la liberté civile. Tenir cet engagement c'est obéir à la loi. C'est un problème de comportement fidèle à l'engagement, moral)

Vous trouverez des éléments de réponses en lisant attentivement l'aide suivante.

Faire de la politique est-ce agir? "Tout l'art de la politique est de se servir des conjonctures. Louis XIV.

Étonnez-vous: n'est-ce pas une tautologie (dire la même chose) que ce  jugement qui interroge en vain semble-t-il? Faire c'est agir!
Questionner en fonction du sujet: serait-ce que faire serait différent d'agir?

Notez que l'opinion confond le simplement utile et le vraiment utile des siècles et des siècles après Platon: elle met tout le monde dans le même sac: tous les politiques font de la politique.
Vous avez donc un jugement de la forme S est P qui relie une expression et un verbe. Cette relation est-elle pertinente pourrait-on remplacer est par =?

Faire de la politique= l'expression désigne, péjorativement une suite d'actions pour la conquête ou pour la conservation du pouvoir = vous avez la fin (conquête ou conservation du pouvoir) et le moyen (l'action): remarquez que le pouvoir ne peut être désiré que par un individu avide de s'en servir dans la mesure où c'est la fin et non pas un moyen pour aider par, exemple.

Vous avez à distinguer la politique comme usage d'une science et faire de la politique comme l'usage d'une technique (vous pouvez opposer Platon pour qui la politique relève d'un savoir théorique de ce qui est juste et raisonnable) et Machiavel pour qui la politique est un art, une technique des manoeuvres propres à prendre ou à conserver le pouvoir, qui varient selon les circonstances, selon le hasard et la nécessité, selon le devenir.

Agir = déployer une force capable de produire un certain effet: l'action se déploie dans la durée (continuité donnée par la fidélité à une valeur: vérité, beauté, justice). Elle produit quelque chose de nouveau (création). Celui qui agit s'implique, transforme et se transforme. Il se pose comme source =>liberté.
Une clé pour votre devoir: distinguer faire (facere) et agir (agere): 
-facere désigne l'activité de l'instant, au coup par coup, en fonction des circonstances. Le verbe est transitif: il a un complément d'objet direct. Il produit un objet pour satisfaire le besoin. En ce sens faire de la politique relève de l'avidité et certainement pas du souci du bien de tous ou de la justice.

Analyser la raison d'état: le faire l'emporte sur l'agir, on s'adapte à la circonstance et on ne suit pas la règle: c'est toujours une faute.
Comme exemple: le silence sur un danger malgré les conséquences sur la population. C'est de l'ordre du "faire" (voir l'affaire du sang contaminé) et non de l'agir.
- agere désigne l'activité continue, ordonnée, dans laquelle on va retrouver les valeurs intellectuelles et morales du sujet.
On vous demande fondamentalement si faire de la politique cela relève de la théorie ou de la pratique: ce qui vous permet d'articuler votre sujet.
Rien ne vous empêche d'objecter à l'opinion l'injustice d'un amalgame.
"Le sens originel de ago pousser en avant" le désignait pour exprimer l'activité dans son exercice continu, tandis que facere exprime l'activité prise sur le fait, dans un certain instant?" Bréal et Bailly.

L'homme politique est un équilibriste. Il s'équilibre en disant le contraire de ce qu'il fait". Barrès
Le spirituel commande le politique et l'économique. L'esprit doit garder l'initiative et la maîtrise de ses buts..."
E. Mounier


"Il se suffit pas en politique d'avoir raison: il faut encore que l'opinion vous soutienne."
Jean Guitton

"La clémence des princes n'est souvent qu'une politique pour gagner l'affection des peuples." La Rochefoucauld, Maximes 15.

RAPPORT POLITIQUE/MORALE: Voir PONGE ET LES PARTIS POLITIQUES: http://www.philagora.net/auteurs/ponge4.php

Pour Recevoir les nouveautés  (gratuit)

J. Llapasset

° Rubrique Aide aux dissertations > Aides réflexion: Philo corrige 1  Philo corrige 2  Philo corrige 3

2010 ©Philagora tous droits réservés Publicité Recherche d'emploi
Contact Francophonie Revue Pôle Internationnal
Pourquoi ce site? A la découverte des langues régionales J'aime l'art
Hébergement matériel: Serveur Express