==
Pour la compréhension du sujet, vers le problème:
Sens à donner au verbe vivre: Vivre simplement ou
vivre humainement?
Pour la recherche des idées:
Pourquoi dit-on que la sagesse conduit au bonheur?
Effectivement,
la
question se pose: "on" dans le sujet désigne-t-il
l'opinion ou la
réflexion philosophique?
Si le bonheur c'est un état de satisfaction complète et
durable et si la
sagesse
demande de renoncer à ce qui n'a pas de lendemain, par
exemple au
plaisir,
la sagesse ne conduit pas au bonheur mais tout au plus à mériter
le
bonheur?
===>
Le
bonheur se mérite-t-il?
Mais qu'est-ce que le bonheur: du point de vue du contenu,
cela varie
selon
les individus libres parce qu'ils sont capables de choisir
leur fin,
différente
de celle des autres.
Du point de vue de la forme c'est un état de satisfaction
complète et
durable,
autant que
c'est
compromis pour un être déchiré entre les
appétits
et son devoir et qui de plus est
soumis
à un devenir (si vous
l'avez
lu, vous pouvez utiliser Le vieil homme et la mer de
Hemingway)
Cela signifie que le bonheur est une récompense. Cette récompense
sera
donnée
quand la nature et le concept seront réconciliés c'est à
dire
quand
le sensible et le devoir pourront être satisfaits en même
temps,
c'est
à dire pas ici bas.
Utiliser l'aide suivante en insistant sur la problématique
de Kant.
===>
Le
bonheur? Plaisirs?
Excellent sujet qui vous invite à l'acte de philosopher:
c'est le même (vous)
qui
est appelé à interroger et à répondre, à penser. Par
exemple, le
bonheur
est-il possible? Question initiale
engage
la question préalable:
qu'est-ce
que le bonheur? Soignez les définitions.
Dire que le bonheur est une suite de plaisirs n'est-ce pas
dire que le bonheur
est
sans cesse attendu et disparaît sans cesse: en effet le
propre du plaisir
c'est
d'être précédé d'une tension (celle du désir comme
manque éprouvé,
comme
soif, comme souffrance de ne pas avoir ce que l'on désire)
et de
disparaître
dès qu'on l'éprouve. Une vie de plaisirs serait donc comme
le
remarque
justement Platon une vie de tonneau percé: plus on en met,
plus il en
part.
Mais la définition du bonheur comme état de satisfaction
durable et complète
n'exclut-elle
pas la course-poursuite du plaisir qui ne dure pas et qui
pour un
être
raisonnable
sensiblement
affecté ne procure jamais une satisfaction
complète.
Vous voilà dans l'embarras avec une première partie qui
est contredite par la
seconde
partie.
Comment en sortir?
Il est possible de distinguer avec Epicure (lettre à Ménécée
lien plus bas)
le
plaisir en
mouvement
source de déception et le plaisir comme absence de
douleur.
Vous pouvez aussi utiliser Kant et la raison pratique: le
bonheur ne peut que se
mériter par la vertu. Voir dans aide aux dissertations http://www.philagora.net/dissert.php
dans le N°93 ce qui concerne les postulats
de
la raison pratique: Peut-on penser
Dieu?
Utiliser les pages:
le bonheur compromis http://www.philagora.net/philo-bac/bonhcom.php
pour
la recherche des
idées.
Les
passions
font vivre, la sagesse durer" qu'en pensez-vous?
===>Bien déterminer la sagesse avec l'aide suivante:
L'idée de sagesse a-t-elle encore un sens ?
Étonnez-vous! La sagesse serait-elle une opinion?
Commencez par voir les
cours théorie et expérimentation
http://www.philagora.net/philo-poche/pochexp.php
et http://www.philagora.net/philo-poche/pochexp2.php
en
insistant sur la différence entre expérience et expérimentation.
La sagesse désigne à l'origine le savant qui possède à
la fois le savoir et
le
savoir faire. Aujourd'hui, c'est celui dont les jugements et
les réactions
découlent
de la raison. "La sagesse est une sorte de science,
mais dans
laquelle
la théorie et la pratique cessent de se distinguer"
Lavelle.
Le problème: L'expérience qui faisait la sagesse des
anciens est remplacée
par
l'expérimentation, le mouvement de la science qui est
changement selon un
rythme
de plus en plus accéléré.
Peut-on encore parler de sagesse s'il n'y a plus de savoir,
si le savoir est
toujours
provisoire.
Maintenant on ne vous parle pas du concept, de la définition
de la sagesse mais
de
l'idée de sagesse. Or une idée c'est un principe régulateur
(qui
donne
des règles), ce à quoi rien de sensible ne correspond.
Cette définition
vous
permettrait peut être d'affirmer que l'idée de sagesse a
encore un sens
c'est
à dire une direction comme ce vers quoi on peut s'orienter,
ce que l'on
peut
chercher à atteindre sans jamais l'atteindre comme les idées
de vérité ,
de justice, de beauté. Autrement l'idée de sagesse serait
une valeur qui donne
sens
à certaines de nos actions et à certains de nos efforts
pour
comprendre.
Vous avez donc à hésiter
entre
le possible et l'impossible pour ainsi dire.
POUR LE PLAN:
1ère partie: pourquoi l'idée de sagesse ne peut conduire
au bonheur.
2ème partie: on ne peut donc que mériter le bonheur grâce
à la
sagesse.
3ème partie: vous pourriez utiliser Epicure Lettre à
Ménécée,
la page
Le
bonheur possible: la sagesse peut conduire à la vie la
meilleure
possible
J.
Llapasset
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