Ne
pas tomber dans le dualisme absolu sans pour cela tomber dans le
monisme réducteur.
Qu'est-ce
qu'on vous demande?
Dans quelle mesure, appelle une réponse précise
et nuancée: les oeuvres arrivent-elles toujours à échapper à
deux maux? Jusqu'à quel point?
Soyez
futé!
Pourquoi ne pas suivre le cours de l'expression "tomber de
Charybde et Scylla" sinon parce que Scylla correspond
mieux à l'exclusivisme judéo-chrétien qui, étant le plus
vieux vient en premier?
n peu de
mythologie.
Le navigateur c'est Ulysse. Il doit naviguer entre deux dangers,
entre deux monstres immortels et implacables.
Scylla: créature surnaturelle qui lui dévore
six compagnons. Un rocher l'abrite, c'est un récif selon
l'antiquité.
Charybde: fille de la terre, un tourbillon dans
lequel son navire pourrait bien être englouti.
Tout cela égale deux dangers importants pour la navigation et
... pour nos trois auteurs.
La
métaphore filée:
les oeuvres doivent naviguer entre deux maux: l'exclusivisme et
l'universalisme. Dans quelle mesure réussissent-elles à nous
proposer un parcours réussi qui évite l'un et l'autre de ces
maux.
Les
deux maux
auxquels il s'agissait d'échapper.
-
1-
L'exclusivisme:
Scylla, le rocher sur lequel on se brise par dogmatisme,
aveuglement, obscurité et obscurantisme: l'exclusivisme
c'est le caractère de ce qui est exclusif: est exclusif ce
qui exclut de toute participation à un privilège possédé
en propre, une marque qui relègue à l'infini toutes les
autres créatures et qui permet de dire: l'homme et le
monde! Ce n'est rien d'autre que l'âme => dualisme.
Si Dieu crée l'homme à son image en lui donnant une âme
immortelle (contrairement à l'âme des bêtes selon
Condillac), il le distingue radicalement de toutes les
autres créatures. On quitte le domaine de la recherche pour
celui de la croyance.
-
2-
L'universalisme:
Charybde, c'est le tourbillon dans lequel on se noie = la
conception de la réalité comme un tout avec des parties
qui le composent. Il n'y a rien de plus dans le tout que
dans les parties => monisme réducteur.
Inévitablement
= nécessairement parce que le tout ne peut être pensé
qu'à partir de ce dont on dispose: pour l'homme, il ne peut être
qu'à l'image de l'homme puisque les états de conscience de
l'animal ne peuvent être atteints.
Anthropomorphe
= à figure humaine, par exemple: le lion, le roi des
animaux ...
Les
oeuvres naviguent-elles sans tomber dans l'un pour avoir voulu
éviter l'autre? Et vice versa ...
La
Fontaine.
Suivre de près sa navigation en particulier dans le discours à
Madame de la Sablière.
http://www.philagora.net/auteurs/fontaine-sabliere.php
Arrive-t-il à éviter les deux écueils?
La question est la même pour les deux autres oeuvres.
=>
C''est particulièrement flagrant chez Condillac
qui a toutes les peines du monde à sauver Dieu sans tomber pour
cela dans l'exclusivisme. http://www.philagora.net/ph-prepa/animal-homme/condillac2.php
=>
C'est plus délicat chez Kafka:
http://www.philagora.net/ph-prepa/animal-homme/kafka4.php
c'est la transformation du corps de Gregor qui amène à mieux
appréhender son âme et qui révèle que son entourage n'a pas
d'âme...
Bon
courage !
=>Vers
L'animal
et l'homme
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