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Jean de la Fontaine  

Discours à Madame de la Sablière (1678) 

(Une étude de Joseph Llapasset )

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La Fontaine a été "hébergé" par Madame de la Sablière de 1673 à 1693, 20 ans. L'hommage qui termine le Livre IX s'adresse à une personnalité qui reçoit beaucoup, à une amie qui a toute la reconnaissance de notre auteur. En 1678, La Fontaine a pu apprécier son hôtesse, le charme et la liberté de la conversation qui fleurit dans son salon.

Ce texte sera précieux pour tous ceux qui veulent :

s'informer sur l'apport de La Fontaine à cette sorte de "trésor" culturel dans lequel la postérité puisera, en particulier celle du XVIII è siècle. 

Prendre connaissance d'une mise au point par l'auteur lui-même sur ce que son raisonnement vigilant l'amène à formuler à propos de l'animal et de l'homme.

Être confirmé dans la conviction progressivement acquise qu'il s'agit bien dans le problème de l'animal moins de l'animal que d'une dispute sur l'homme, sur Dieu, sur la morale. Par exemple celui qui dit que l'animal est une montre fait de Dieu un horloger soumis à une rationalité: il se met en condition de se passer de Dieu et de la morale car alors, quelle différence y aura-t-il entre briser une horloge et tuer une bête? De plus, l'athéisme n'est pas loin, car si Dieu est soumis à la rationalité, autant le "sauter" comme une étape inutile pour atteindre directement la rationalité. Ne faisons pas le contresens d'attribuer cette pensée à Descartes et distinguons les Cartésiens de Descartes: au contraire des Cartésiens, Descartes éloigne infiniment Dieu d'un simple horloger et par la doctrine de la création des vérités éternelles, il arrache Dieu au destin et du même coup conjure le danger de l'athéisme. En effet si Dieu a créé les vérités éternelles c'est qu'il ne leur est pas soumis. Dans ces conditions l'infini mathématique ne permet pas d'atteindre l'infini divin: en cela Descartes et Pascal se rejoignent, dans la défense de la transcendance divine, (Au contraire de Leibniz) .

Qui veulent faire la différence entre Descartes à qui La Fontaine garde toute son estime (et pour cause, voir ci-dessus) et les Cartésiens qui, par le paradigme de la machine, ouvraient pourtant  la voie à la science.

Suivre les méandres d'une pensée toute en nuances qui,tout en refusant à l'animal une raison, une réflexion qui reste le privilège de l'homme, se refuse à réduire l'animal à une rationalité purement mécanique, à un ensemble de ressorts aveugles et  privés de toute sensibilité , de toute conscience. La Fontaine homme de paix, conciliant, sur une corde raide, celle que Condillac sera contraint de suivre dans le Traité Des Animaux.

Se mettre en état de lire et de comprendre la V° partie du Discours de la Méthode (Descartes). (Votre première piste de lecture)

=> Pour mieux comprendre lire cette page http://www.philagora.net/grenier/leibniz.php (lien en ouverture nouvelle fenêtre)

 

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Joseph Llapasset

Rubrique philo-prépas, l'animal et l'homme: http://www.philagora.net/ph-prepa/animal-homme/

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