Rappelons
que nous vous proposons des pistes: vous avez à
choisir, à reprendre tel ou tel aspect, en pensant par vous même,
sous le regard de tous, en vous détournant de l'opinion
particulière pour vous tourner vers une pensée universelle que
vous aurez produite. L'opinion est de l'ordre du contingent, du
devenir, la pensée est de l'ordre du nécessaire, ou du moins
de l'universel qu'elle vise.
Question
de culture:
- L'écriture
d'un auteur, c'est une parole originale qui reste cependant
l'utilisation personnelle d'une culture dans laquelle il baigne
depuis son enfance. Dans le cas des oeuvres du programme, cette
culture s'enracine dans le stoïcisme. Le stoïcisme ayant
influencé le christianisme, deux pensées bien
différentes se sont mêlées:
d'une part le détachement et l'indifférence à ce qui ne
dépend pas de nous: l'acceptation de l'ordre du monde car
l'ordre du monde c'est Dieu et suivre l'ordre du monde, c'est
suivre Dieu. L'accent est mis sur la rationalité. Telles sont
les grandes lignes du stoïcisme.
Le christianisme a pour point de départ une révélation, c'est
à dire un être personnel et transcendant qui adresse la parole
aux hommes par son fils Jésus. Cela semble absolument
contradictoire avec le stoïcisme. Pourtant le christianisme
emprunte bien des éléments au stoïcisme et en particulier
cette pauvreté du sage ainsi que l'acceptation de la
Providence, la main de Dieu.
Le début de
phrase qui vous est proposée est tiré du Sermon sur la
montagne dans lequel Jésus prononce une suite de
"béatitudes". (Pour bien mesurer l'opposition entre
le stoïcisme et le christianisme, on se référera
à l'Éthique de Spinoza et aux pages intitulées: A
la recherche du bonheur.)
Question
de méthode.
- La méthode
consiste à poser une fin et à bien ajuster les moyens à cette
fin. Que vous demande-t-on dans ce genre de sujet?
A partir d'une
citation on vous demande de peser sa pertinence jusqu'au point
où elle devient impertinente eu égard aux trois oeuvres du
programme.
BEATI PAUPERES
SPIRITU :
Si on part du
texte latin et que l'on formule le sujet en latin, c'est qu'il
est impossible de le traduire en une formule claire et que la
traduction "heureux les pauvres d'esprit" prête à un
contre sens calamiteux que l'on veut vous éviter: heureux les
pauvres d'esprit = heureux ceux qui manquent d'esprit !
Pour peser la pertinence ou l'impertinence de la citation, il
faut porter en soi les trois oeuvres: mais ça ne suffit pas.
Encore faut-il comprendre la citation, chaque étape de la
compréhension projetant un éclairage sur telle ou telle
oeuvre, résonnant plus ou moins avec un souvenir de lecture ou
alors entrant en dissonance avec tel autre souvenir de lecture.
Voila pourquoi le libellé du sujet vous laisse la voie ouverte
par les verbes "confirmer" ou "infirmer".
Notez que c'est rare qu'un libellé de ce genre de sujet laisse
la voie ouverte. Appréciez l'humanité de celui ou celle qui
vous a posé le sujet !
Nous avons dit
que la méthode exige que soit dégagée une fin et que soient
précisés des moyens (voir ci-dessus).
=
A partir de La recherche du bonheur voir, La
recherche du bonheur dans les trois oeuvres
la page 2 Comprendre
la citation : BEATI PAUPERES SPIRITU
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3
Bonne
continuation |