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Pour la compréhension du sujet, vers le problème:
Fin en soi = ce
qu'on poursuit indépendamment de tout autre but, ce qui n'est pas
un moyen (par exemple savoir comme moyen d'un pouvoir= moyen pour agir).
D'où deux questions:
1)
-L'idée d'une recherche désintéressée de la connaissance et de
la vérité vous semble-t-elle
avoir un sens?
un sens = une direction, une signification: ne
pas se contredire, être cohérent.
L'idée: ce qui vient à l'esprit, la forme
intellectuelle d'un objet.
Recherche: enquête qui utilise la raison et
l'expérience.
désintéressée: sans rapport à un intérêt,
sans arrière pensée d'une utilisation (savoir- prévoir-
pouvoir).
connaissance = discours bien ajusté à son
objet.
la vérité = l'idée
de vérité.
=>Pour la recherche des idées et du plan:
Distinguer la théorie ou connaissance contemplative et la tekné,
le savoir-faire. [(Lectures: Platon, Timée, 29; Aristote,
Physique 2,8 (199a,b)]
On peut lire dans le Gorgias de Platon ce qui concerne
l'opposition science et technique.
= Quelle fin (orientation) pourrait
avoir la recherche de la vérité
pour la vérité?
=
Quelle signification pourrait avoir la recherche de la vérité
pour la vérité? La conversion (éducation):
se détourner du visible pour se tourner vers l'intelligible
= Pourquoi une telle recherche
n'aurait pas un sens mais nécessairement une multiplicité de
sens?
- Pas de connaissance, pas de marche vers la vérité
sans expérimentation, sans les 2 indicateurs que sont le succès
et la contrainte et donc sans technique
voir la page "critère
de vérité
- Pas de recherche de la vérité
sans recherche de la justice (rendre à chacun ce qui lui convient
et sans recherche du Bien comme fondement du vrai, principe
anhypothétique (Platon, République fin du Livre VI, début du
Livre VII).
- Pas de connaissance qui ne soit aussi pour tous dans
l'intersubjectivité que
crée la pensée et la parole étroitement unies.
2)
Pourquoi cherche -t-on à savoir?
Pourquoi= soit pour quel mobile ou pour quel motif?
Étonnez-vous: quelle question! C'est par curiosité. Mais quel
est le problème?
Si on cherche à savoir c'est qu'on a découvert son ignorance.
Comment? Si on cherche à savoir c'est qu'on sait déjà quelque
chose. Socrate disait je sais que je ne sais pas.
Vous pouvez utiliser les 2 aides ci-dessous:
Y a-t-il un intermédiaire entre savoir et ignorer ?
Commencez à lire dans aide aux dissertation l'aide N°8
Y
a-t-il un temps pour philosopher?
Cet intermédiaire vous le trouverez en réfléchissant sur
l'affirmation de Socrate: je sais que je ne sais rien. Votre sujet
porte donc sur l'acte de philosopher qui commence par la
distinction de l'opinion et de la science, qui creuse un désir,
un manque éprouvé de vérité et
oriente vers une enquête.
On ne peut plus dire qu'on ne sait rien, qu'on ignore dans la
mesure où on sait que ses opinions ne sont pas le fruit d'une
pensée mais des affirmations immédiates, non justifiées.
On ne peut pas dire que l'on sait puisque, on a simplement découvert
son ignorance.
La curiosité est-elle utile?
L'opinion qui ne pense pas affirme immédiatement que la curiosité
est un vilain défaut, ce qui vous donne le thème de la première
partie de votre devoir. Mais en philosophie, on vous demande un
acte de réflexion, de revenir sur l'opinion, de distinguer
l'opinion de la science: qu'en est-il réellement de l'utilité de
la curiosité.
Commencer toujours par bien déterminer le ou les sens des termes
du sujet.
Curiosité = soif de connaître, d'expliquer, de savoir, mais
aussi de partager les secrets qui ne nous regardent pas ou tout
simplement de voir "comment c'est fait".
est-elle = est-ce une caractéristique essentielle de la curiosité
d'être utile, toujours.
Utile = qui concerne un intérêt: distinguer à la suite de
Platon le simplement utile et le vraiment utile =ce qui importe
vraiment).
=> Recherche des idées: Voyez les 4 intérêts d'un être
humain dans le Bonheur
compromis.
-Distinguer la curiosité qui porte sur le sensible (voir
entendre, sentir toucher..) et celle qui porte sur l'intelligible:
l'une nourrit l'opinion, l'autre la science. Voir Platon,
le soleil la ligne la caverne
- En quoi ce qui nous pousse à connaître le monde peut-il être
utile, à nous? Aux autre?
- En quoi ce qui nous pousse à nous mêler des affaires des
autres peut-il être inutile?
Pour une troisième partie: la curiosité ne
serait-elle qu'un point de départ, un manque éprouvé, un désir:
tout dépendrait de son orientation, pour ainsi de ce que l'on en
fait.
J. Llapasset
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