1) Critère:
ce qui permet de juger (ici, de la vérité) de manière décisive
--> preuve.
2)
Vérité: accord de la connaissance (discours)
et de : accord de la connaissance (discours) et de son objet
("son": l'objet dont parle le discours, objet distingué
des autres. Erreur = confusion de 2 objets lorsqu'on attribue à
l'un ce qui n'appartient qu'à l'autre).
La
question: un critère universel
(s'il ne "marchait" qu'une fois sur deux, qui s'y
fierait?) et décisif existe-t-il qui
permettrait de juger de la correspondance entre
un discours et son objet?
Conséquence 1= tout critère
qui ne porterait que sur le discours (par ex: sa cohérence ou
validité, le fait qu'il est partagé par tous) serait insuffisant
parce qu'il ne mesurerait pas l'accord du discours et de son
objet.
Conséquence 2= nous chercherions donc un critère
universel de vérité qui soit en même temps
un critère de la correspondance d'un discours et de son objet particulier:
autrement dit, on veut réunir l'indistinction (universalité),
quelque soit l'objet et la distinction (accord avec l'objet)!!!
-
Nous
nous sommes engagés dans le contradictoire, ce qui exclut
que la recherche aboutisse: il n'y a donc pas de critère
universel de la vérité telle qu'elle est définie plus
haut (2). En effet:
--> Ou bien on ne distingue pas les objets, le contenu,
et alors,le critère ne concernera que la forme du discours,
(sa validité): on aura une condition nécessaire
de la vérité mais non suffisante
--> Ou bien on distinguera les objets et il sera
impossible que le critère soit universel
(dans tous les cas, quel que soit l'objet).
Dans
tous les cas:
"On ne peut désirer aucun critère universel de la
vérité de la connaissance quant à sa matière (son
contenu, ce qu'elle dit de son objet), parce que c'est
contradictoire en soi." KANT Critique de la
Raison Pure p.80 et 81 PUF.
Qu'est-ce
qui fait que la question:
"Y aurait-il des critères de vérité?" puisse encore
être posée en ce début d'année scolaire.
-
-->
Ou bien, on se réfère à la tradition qui a proposé des
critères (par ex: Descartes, Spinoza, Leibniz....): l'évidence,
la cohérence, l'accord de tous et plus récemment le succès,
la contrainte. On souhaite donc que le débat soit relancé
par la dissertation qui "pèsera" chaque critère.
-
-->
Ou bien, on souhaite que les débutants abordent d'une manière
ou d'une autre LA CRITIQUE DE LA RAISON PURE.
Il
sera nécessaire de revoir avec soin dans
PHILAGORA la page Ne
pas confondre contraire et contradictoire lien
ouverture nouvelle fenêtre)