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lire le cours sur le désir! http://www.philagora.net/philo-poche/desir.php
Ce sujet fait probablement allusion à un texte de Descartes dans
la Méditation métaphysique seconde. Seulement, Descartes écrit:
C'est moi qui veut (pour lui le désir est un mouvement de la
volonté.)
Vous avez donc à poser la problématique du sujet, maître de ses
pensées puisque la pensée est ce qui lui appartient en propre.
Dans ces conditions, c'est moi qui désire puisque le désir est
une pensée. Ce qui vous donne aussi la première partie de votre
devoir: pour quelle raison il semble possible d'affirmer que c'est
moi qui désire.
Vous pouvez dans une seconde partie mettre en question votre première
argumentation: le sujet, ce qui est placé dessous,
n'est-il pas une hypothèse invérifiable
Pourquoi pas il désire, il pense, il affirme, il veut si je fais
l'hypothèse de l'inconscient?
Comment le moi qui est simple présence à soi de la conscience,
ou encore le je pense qui accompagne toutes mes représentations
pourrait-il avoir une énergie qui lui permette de désirer, de
douter...
Dans la troisième partie vous devez faire intervenir la solution
du problème dégagée par votre introduction qui vous permette de
répondre à la question que vous vous posez.
La conscience n'est-elle pas mouvement, acte de transcendance vers
une chose qui n'est pas elle, pouvoir de dépassement, puissance
d'altérité qui s'oriente vers une autre manière d'être (être
c'est se faire) ou un ailleurs? Dans ces conditions, l'existence
ne serait que le mouvement de la conscience qui s'apparaît à
elle même, ne serait que le désir qui s'accompagne de conscience
de soi. La conséquence ne serait-elle pas que c'est effectivement
moi qui désire puisque conscience, existence, liberté ne sont
que trois figures du désir?
On peut toutefois remarquer, au moment où on allait aborder sur
la terre ferme de la conclusion et où on se retrouve en pleine
mer, que la volonté se brise sur le désir, ce qui suggère que
ce n'est pas toujours moi qui désire.
Le sujet ne serait donc donné que comme possibilité: comme
l'horizon de l'individu qui doit, s'il le veut poursuivre: cette
poursuite n'est autre que la réalisation du sujet par lui même,
un conquête à toujours mener.
"Le Moi n'est pas un être posé d'abord comme un être dont
on se demanderait ensuite s'il est libre. Car la liberté n'est
pas seulement la liberté de quelqu'un mais l'être de ce
quelqu'un. C'est donc qu'elle n'a pas de support: tout support la
ruine: elle est le moi lui-même..." Lavelle, De
l'intimité spirituelle, page 202 (Vous pouvez changer
"moi" par "désir" sans inconvénient.
Voir dans http://www.philagora.net/philo-poche/index.php
les pages :
-
La conscience: p.1 et p.2 , http://www.philagora.net/philo-poche/pochcons.php
et http://www.philagora.net/philo-poche/pochcons2.php
l'inconscient (page index) , http://www.philagora.net/philo/inconscient.php
le sujet (page index) http://www.philagora.net/philo/le_sujet.php
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