== Pour
la recherche des idées:
http://forum.philagora.net/showthread.php?t=28050
Pour démarrer votre recherche:
Le sujet présuppose que les animaux n'ont
pas encore de conscience. Il serait hors sujet de se demander s'ils en ont
une...
advenait : arrivait, survenait. Il faut
comprendre que, par exemple, une mutation leur donnerait la possibilité d'avoir
conscience et de prendre conscience. Ne serions-nous pas bien embarrassés de
les voir se transformer et prendre une dignité dont nous croyions avoir le
privilège exclusif?
Avez-vous vu le film "Chicken run"?
Il s'agit d'une expérience imaginaire: que se passerait-il si la
conscience advenait à tout un poulailler?
C'est donc un excellent sujet, un instrument de
mesure de ce que vous avez assimilé, de ce à quoi vous avez prêté attention
et donc de ce que vous avez retenu du cours de votre professeur.
Or, prêter attention permet de mémoriser. Prêter
attention c'est fixer au foyer de sa conscience une chose, une phrase. Pour
écouter le cours de votre professeur il faut que votre conscience soit d'abord
mémoire: par exemple qu'elle retienne le début de la phrase qu'il est en train
de prononcer. Or toutes ces opérations nous allons les donner aux animaux car
ce sont des opérations de la conscience qui choisit, qui imagine, qui
comprend.. En leur refusant la conscience, on leur refuse tous les actes que la
conscience permet: toute conscience est conscience de quelque chose: elle fait
apparaître le monde, le moi, et autrui dans la mesure où elle est présence à
soi, où elle s'apparaît à soi même. Tout cela nos pauvres animaux en sont
privés, croyons nous.
Si les animaux avaient la conscience, ils
seraient capables d'observer et donc d'avoir des expériences. Ils seraient
capables d'imaginer des choses comme absentes, de les évoquer, d'y penser. Et
donc ils pourraient se débarrasser de la perception présente, de mettre au
foyer de leur conscience une image, de rêver, ce que vous faites parfois,
peut-être. Ils auraient donc la liberté à conquérir, en quelque sorte, ils
auraient la liberté en puissance. Non seulement ils pourraient percevoir,
imaginer, mais aussi désirer car il y a une forme de conscience
désirante.
C'est une ouverture extraordinaire : la
tique, cet animal qui persécute votre chien. Pour la tique l'environnement se
découpe selon son être: lorsque votre chien passe avec de la sueur (de l'acide
butyrique en particulier), elle se laisse tomber. Pour elle la conscience a un
degré zéro ou un si vous préférez.
A contraire, la conscience humaine peut choisir, de manière spontanée ou
volontaire. Nous l'avons dit elle peut évoquer des choses qui sont absentes et
... les désirer, d'autant plus fortement que l'imagination étend la mesure du
possible. Alors dans le film on donne la liberté en puissance aux poules: il
leur faut donc la prendre. De même un être conscient et libre doit prendre sa
liberté, comme si cela leur faisait pousser des ailes, elles qui n'avaient
jamais volé. Mais la liberté n'est jamais donnée immédiatement, il
leur donc fabriquer une sorte d'avion pour quitter la prison où elles se
trouvent: elles travaillent pour faire respecter leur dignité. D'où vient
cette dignité? De la conscience et de la liberté que la conscience permet.
Avec la conscience qui se fait désirante, avec l'imagination qui évoque ce
qui n'est pas, naît le désir du bonheur comme idéal de l'imagination. Ces
braves poules veulent "voler de leurs propres ailes", comme vous
lorsque vous revendiquer de l'autonomie. Elles prennent conscience de leur
aliénation et s'en libèrent par le travail c'est à dire une invention.
Comment cela? Ce qu'elles ont saisi par l'attention, elles le combinent, ce qui
amène parfois qu'une idée vient, une trouvaille, la solution d'un problème.
Et si on donnait la conscience aux animaux, ce serait bien embarrassant pour
les êtres humains qui les considèrent comme de simples moyens: en effet
l'animal prendrait une dignité par sa liberté, il mériterait le respect
provoqué par la conscience et singulièrement la conscience morale en lui.
A vous maintenant de construire un devoir personnel, je suis certain que
beaucoup d'idées vous arrivent et que vous aurez à coeur de montrer que vous
l'avez écouté avec attention, que cela vous a permis de prendre ensemble,
comprendre et de retenir.
Lire : La
conscience un cours de Marie Thérèse
= > La
conscience un cours de Joseph
Bonne continuation
Pour Recevoir
les nouveautés (gratuit)
|