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« La culture »

Comment penser l'interaction de l'inné et de l'acquis, de la nature et de la culture?

Niveau Classes prépas. Perspectives par Joseph Llapasset

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La méthode - L'opinion qui traduit ses besoins en connaissances réclame un chemin avec lequel on pourrait traiter n'importe quel sujet! 
Mais il ne peut y avoir de méthode universelle car le chemin doit être ajusté à son objet, à la fin poursuivie, en fonction de tel ou tel sujet.

La question de la méthode ne se pose donc qu'à partir du moment où l'on a cerné le problème, et qu'il est alors possible d'ajuster un chemin au problème et d'inventer la stratégie pour le résoudre. C'est dire que le mouvement du devoir doit être déductible rigoureusement du problème et exige l'invention d'une règle opératoire. On est très proche de la déduction mathématique pour résoudre un problème.

Un certain nombre de chemins ajustés au problème nous serons suggérés par des lectures et il faudrait maintenant se référer à la première page des citations sur la culture.

 Pour ce qui est de la distinction nature, culture on trouvera une opposition tranchée qui affirme une radicale hétérogénéité entre ce qui relève de l'inné et ce qui relève de l'acquis dans la citation N°01 de Michel Leiris.
On pourra s'inspirer aussi de l'anti- nature avec la citation n°6
de Luc Ferry dans les citations sur la culture. (lien ouverture nouvelle fenêtre)

Voir aussi le texte de Bataille  (lien ouverture nouvelle fenêtre)

Pour ce qui est de l'imbrication et de l'interaction, dans citations sur la culture 
- Merleau-Ponty voir la citation n° 2 
-
François Jacob, voir la citation n°3

  Pour ce qui concerne la distinction comme instrument méthodologique, voir:
-
Lévy - Strauss, voir la citation n°4

  Sur la culture et la perfectibilité:
- Rousseau, voir la citation n°7

 La méthode sera, à partir du sens et de l'invention d'une règle opératoire le chemin pour passer de l'introduction à la conclusion. Elle est à inventer au coup par coup: l'invention est souvent  suggérée lors de  la considération du problème.

Le sujet, Faut-il distinguer en l'homme ce qui relève de l'inné et de l'acquis? dans sa forme et dans son contenu autorise un plan dialectique, plan qui correspond bien au mouvement de la pensée. Comme un bon juge, on commence par peser les arguments de l'accusation et de la défense avant de prononcer un jugement justifiable par des raisons.

Mais il est possible de suivre un plan analytique et progressif, de faire comparaître les diverses argumentation et faire apparaître les raisons de les écarter successivement.

Par exemple: voici les raisons de dire pourquoi la connexion innée / acquis n'est ni une juxtaposition, ni un décalque, ni une opposition radicale, mais toujours une imbrication, une interaction: en conséquence toute distinction ne peut être que méthodologique et il ne faut pas chercher à distinguer dans la réalité de ce qui est, ce qui relève de l'inné et ce qui relève de l'acquis. Par exemple, la marche, la respiration, le langage, la parole (style), le coup de foudre, les sentiments, les sensations (les sensations de goût ne relèvent-elles pas de l'enfance?) ...etc.
Disons alors qu'on fait "comme si" c'était , sans jamais oublier que, du point de vue de ce qui est, il ne faut pas croire à ces distinctions.

Conclusion: élargissement possible.
Tout au plus pourra-t-on concevoir un modèle abstrait qui par comparaison permettra de faire apparaître l'état réel des choses. (=> Rousseau=