Comment
comprendre: au principe?
En
latin principium signifie commencement. Il faut penser à une
cause, ce qui constitue la raison suffisante d'une chose.
L'expression "aller au principe" signifie aller à la
racine. Par exemple, la racine de la vanité est que nous avons
en nous -même un flatteur qui applaudit à toutes les
flatteries qui viennent de l'extérieur.
Comment comprendre le terme social?
Il désigne ce qui concerne la société c'est à dire les
rapports, les liens qui se tissent entre les individus.
On vous demande donc si l'échange est la raison suffisante des
rapports entre les individus ce qui les amène à se relier, ce
qui les amène à penser ensemble, à dialoguer, à faire du
commerce: l'échange contribue t-il à la socialisation des
sujets? Permet-il le dépassement de la guerre primitive?
=> Vous pouvez partir de l'insociable
sociabilité sur quoi Kant attire notre attention. Insociable
sociabilité des hommes!
Analyser le groupement, la famille: sa tendance à imploser pour
ainsi dire c'est à dire à se perdre dans le repliement sur soi
(vous pouvez prendre aussi l'exemple des habitants d'une île).
Cette tendance à la disparition du groupe par repliement
n'est-elle pas combattue par la prohibition de l'inceste, par l'échange
du premier des biens, la femme (?).
=>
Vous pouvez élargir en fin de devoir vers l'humanité en
distinguant la société close et la société ouverte.
Pour que l'échange soit au principe encore faudrait-il qu'il
n'y ait que lui comme raison suffisante. Le principe est premier
or l'échange est une forme dérivée du don: dans ses
conditions, il ne serait que second et c'est le don, à
l'origine, ou le partage qui serait au principe de la
socialisation.
On objectera que le don n'est qu'une forme déguisée de l'échange.
Ce concert commun ressemble bien à une opinion qui transforme
ses besoins en connaissance.
A
vous de penser pour décider si le don ou le partage est une
figure de l'échange ou s'il a une spécificité irréductible
à l'échange.
Si le triomphe actuel de l'échange est une nécessité qui découle
d'un principe, ou si c'est un accident contingent de ce qui
aurait pu être autre.
La réduction du à l'échange n'est-elle pas un anachronisme?
Qui a t-il réellement derrière le don et la socialisation?
N'est-ce pas le désir qui fait apparaître autrui comme un être
de fuite désirable. La racine du social n'est-elle pas là,
dans le désir d'infini parce que l'homme porte l'infini en lui.
Alors que le besoin nous réduirait à quelques rencontres, à
l'occasion, le désir n'est-il pas au principe du social? (Vous
pouvez largement utiliser Rousseau, deuxième discours
et Paul Claudel, L'échange)
Dans Paul Claudel, L'échange l'homme d'affaire (Thomas
Pollock Nageoire), déclare: "Je suis pauvre" : c'est
qu'il désire la profonde, la fidèle Marthe et qu'il laisse brûler
toutes ses richesses pour ne pas la quitter.
Que chaque homme recherche son semblable, qu'il mette au dessus
de tout l'amitié et l'amour, qu'il ne coure après l'argent que
lorsqu'il a l'illusion que tout peut s'acheter, n'est-ce pas
qu'au principe du social il y a l'infini du désir que l'homme
porte en lui, dont le reflet brille dans le don et le partage.
Car, par rapport à l'infini, quel est l'objet qui peut garder
une valeur? Ce qui intéresse l'homme c'est autrui comme liberté
qui seule peut affoler et exacerber sons désir.
Dans toute amitié n'y a t-il pas toujours un troisième terme
qui est la foi. Voir
l'amitié et son fondement
==> Une autre manière de montrer que le don et le partage
sont au principe du social serait d'analyser l'échange
amoureux et l'échec de l'échange dans la relation amoureuse
. (Il n'y a pas d'amour heureux...) alors qu'un échange peut être
heureux.
Suivre
ce lien: Y a-t-il un échange amoureux ?
Attention, ce
n'est qu'une esquisse, gardez votre cap.
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échange
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