Thèmes
concernés: la conscience, le sens, la vérité,
le matérialisme.
Racines
et apports: d'une
manière générale, Marx est l'héritier de la pensée matérialiste (Démocrite
et Épicure) et d'un certain XVIII ème siècle dans lequel on retrouve
Diderot, Helvétius, La Méttrie.
Il s'inspire librement de la pensée de Hegel et lui reprend la
dialectique comme mouvement qui naît de la contradiction: pour
Hegel, c'est le mouvement de la conscience, de la pensée, pour Marx ce
sera le mouvement des sociétés matérielles. Marx affirme qu'il a
remis sur ses pieds la dialectique en prenant pour point de départ l'infrastructure
ou réalité des processus économiques liés au travail: les rapports
de production en relation avec les forces de production.
Marx prétend redonner tous les droits à la matière, non pas aux
atomes d'Épicure, mais à la réalité vivante, ce qui est le lieu du
mouvement dialectique se développant par la contradiction. Ce ne sont
donc pas les idées qui mènent le monde car l'évolution
historique reçoit son impulsion de la contradiction entre les rapports
de production et les forces matérielles de production.
On
doit à Marx la conception du travail aliéné:
inventé par un autre que le travailleur, organisé par un autre et ...
profitant à un autre, celui qui a la propriété des moyens
de productions. l'exploitation découle de ce que la propriété des
moyens de production n'est pas partagée par tous...
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La
morale, la religion, la métaphysique et tout le reste de l'idéologie,
ainsi que les formes de conscience qui leur correspondent, perdent
aussitôt toute apparence d'autonomie. Elles
n'ont pas d'histoire, elles n'ont pas de développement; ce sont au
contraire les hommes qui, en développant leur production matérielle et
leurs rapports matériels, transforment, avec cette réalité qui leur
est propre, et leur pensée et les produits de leur pensée. Ce
n'est pas la conscience qui détermine la vie, mais la vie qui détermine
la conscience. Dans la première façon de considérer les choses, on
part de la conscience comme étant l'individu vivant, dans la seconde façon,
qui correspond à la vie réelle, on part des individus réels et
vivants eux-mêmes et l'on considère la conscience uniquement comme leur
conscience.
MARX, l'idéologie allemande, Ier partie, Éditions sociales.
Mouvement
du texte:
1- L'idéologie,
la superstructure, est par elle même morte: elle n'a
pas l'autonomie d'un être vivant.
2-
Si
l'autonomie c'est la possibilité d'engendrer un processus qui reçoit
sa loi de soi même, la possibilité d'avoir une histoire, un devenir
constituant, alors la morale, la religion, la métaphysique ne sont pas
autonomes parce qu'elles ont leur raison d'être ailleurs que dans ce
qu'elles sont. Les idées ne viennent pas quand elles veulent, comme
disait Rousseau, elles sont mortes.
Cet ailleurs il faut le chercher dans le jeu des rapports de production
et des forces de production, dans les hommes vivants qui, en
transformant se transforment, s'auto produisent ,pour ainsi dire.
3-
La formule célèbre
et son explicitation par l'auteur.
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