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  Être libre, est-ce être autonome?

autonomie

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Tableau de définition 

Être

verbe qui affirme la réalité actuelle d'une chose => existence.

libre

adjectif: qualifie l'être qui se détermine lui-même par ce qu'il est. (voir les définitions de la liberté dans "philo-notions/bac")

est-ce

copule d'un jugement de la forme: S est P (sujet est prédicat)

être

même sens que plus haut.

autonome

qui se gouverne par ses propres Lois. (Autos, soi-même; Nomos, loi). "L'obéissance à la loi qu'on s'est prescrite est liberté, il n'y a pas de liberté sans lois, la liberté suit le sort des lois" Rousseau. (Voir aussi Kant: L'impératif catégorique)

Où est le problème?
-S'étonner de l'emploi du verbe être: comme si la liberté était une donnée alors que l'autonomie est une conquête; n'est-ce pas confondre l'être et le devenir?
-Comment se fait-il qu'une telle question puisse être posée alors que la réponse (oui) semble aller de soi?
-L'ordre de la loi, serait-il un obstacle à la liberté?
Voir sur ce point  La loi constitue-t-elle, pour la liberté, un obstacle ou une condition? 

Pour le plan...

1) La première partie éloigne X (être libre) et Y (être autonome). Prendre la liberté comme absence de contrainte...

-La liberté n'est-elle pas d'abord ce pouvoir que rien ne contraint: pouvoir d'une existence, ici et maintenant, capable de désirer et, en conséquence, de se mouvoir, de fuir, dire non, par un déplacement physique ou un rêve et d'adhérer comme un huître par un mouvement vers? Être devient alors synonyme d'exister: chargé d'une liberté.

-Au contraire l'autonomie n'est-elle pas ce qui exclut cette liberté naturelle de faire tout ce qu'on veut si on le peut? Si par essence rationnelle la loi est pour tous, obéir à la loi n'est-ce pas donner la priorité à l'universel, être vertueux.

=> Résistance = transition: mais suivre les appétits n'est-ce pas être esclave?

2) La deuxième partie est un effort pour rapprocher X et Y: Mobiliser la pensée de Rousseau et celle de Kant.

Transition = résistance: La loi comme être de raison est une fiction, un modèle inadéquat à la réalité d'un moi créateur capable d'inventer des formes de vie: création de soi par soi.

3) La troisième partie: L'autonomie n'est qu'une condition de la liberté. Être libre c'est créer le texte de sa vie non pas contre la loi mais au delà de la loi.
-Le moi créateur n'est-il pas devenir, changement, orientation vers le futur?
-N'obéir qu'à la loi serait privilégier le passé, ce qui est mort.

Parce qu'elle est répétition la loi n'est-elle pas toujours dépassée?
Ne pourrait-on pas dire que la vraie fidélité à soi est sincérité d'une constante remise en question. Conséquence pour le sujet?

Quelques citations:
"La liberté est le droit de faire tout ce les lois permettent" Montesquieu, Esprit des Lois XI, III.
"La liberté, pour l'Antiquité, ne fut guère que l'indépendance nationale" Renan.
"La liberté est toute imprégnée de vertu" Wilbois, Bull. S. Fr. de philosophie, 1914 N°22
"Si l'on convient d'appeler libre tout acte qui émane du Moi, et du Moi seulement, l'acte qui porte la marque de notre personne est véritablement libre..." Bergson, Essai... page 130.

= > La liberté relève-t-elle de l'essence de l'homme?

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