Mais
doit-on (ici signifie faut-il) penser que ce désir est la marque
(indélébile, qui ne peut être effacée) de la misère X (à
bien définir) de l'homme ou-bien qui lui est bénéfique Y (à
bien définir) = on te demande si la conséquence du désir est X
ou Y
Commençons
par une mise au point:
On
peut lire dans l'Éthique III. , Scolie, prop 9: "Le Désir
est l'appétit avec conscience de lui-même", ou, selon la
traduction " le Désir est l'appétit accompagné de la
conscience de lui-même"
Comprendre que la seule différence entre appétit et désir c'est
que le désir s'apparaît à lui-même: réduire ainsi le désir
à l'appétit c'est l'inscrire dans une nature, dans un donné qui
l'essence de l'homme et sur lequel la volonté se brisera: elle ne
pourra le modifier, elle le subira.
L'homme n'est donc pas libre de désirer ou de ne pas désirer
parce que le désir est son essence, c'est un destin...
Exemples...
-
Je
peux renoncer à acquérir cet objet coûteux mais je ne peux
renoncer à le désirer, si je le désire. Ou encore, je peux
estimer quelqu'un mais je ne peux le désirer, si je ne le désire
pas.
Alors
la question posée s'éclaire: est-ce
une misère ou un facteur de bien d'être?
D'abord désir, acte de transcendance de dépassement vers une
chose et ensuite, de ne pouvoir se débarrasser de ce
mouvement, de ce manque éprouvé, de cette soif perpétuelle...
De
là tu peux articuler un plan ajusté au sujet: un parcours dans
lequel tu t'engages, tu envisages le désir
source de misère, source de
bienfaits et pour échapper au mauvais infini du pour et du
contre tu poses le problème essentiel:
-
le
désir est-il une passion de l'âme ou une action de l'âme?
- Si le désir est une passion il est impossible d'échapper
au mouvement perpétuel: misère, grandeur;
- Si le désir est un acte de l'âme, un acte peut toujours ne
pas être accomplir
(voir
la page sur le PLATON
Philèbe et surtout la suite du texte dans lequel
il évoque les états neutres quasi divins (32 e ...)
Compléter
avec: Philo-poche: le
désir!
Lectures:
Platon Le banquet - M. Collin Désir et raison (p.49
à 51) - Deleuze L'Anti Oedipe
=>
"Epicure, en construisant une science des désirs, établit
une distinction qui permet d'éliminer ceux qui débouchent sur la
déception et de choisir ceux qui sont compatibles avec
l'ataraxie..."
Voir http://www.philagora.net/philo-bac/bonhep2.php
=>
les différents désirs: http://forum.philagora.net/showthread.php?t=33060
-
les différents désirs :
désirs naturels nécessaires = besoins (manger boire dormir
se reproduire créer des liens etc ...) qui a mon sens ne sont
pas la marque de la misère humaine tant qu'ils restent dans
le cadre de la nature humaine.
désirs naturels non nécessaire = volonté d'acquérir un
bien ou de tirer un profit non vitale d'une action.
Actuellement ces désirs sont les plus présents dans nos sociétés
occidentales puisque la majorité de l'argent des ménages va
dedans et non pas dans la nourriture en fin de compte ... On
peut voir dans cet forme de désirs un debut de la misère
humaine du fais qu'une fois que le désir est satisfait il est
aussitôt remplacer par un autre, d'ou un cercle vicieux qui
conduit l'homme à la quête sans fin du bonheur a travers la
satisfaction de ses désirs ...
et finalement :
les désirs vains = les excès , j'entends par la toute les
actions que l'homme entreprend pour forcer sa nature et pour
trouver du plaisir. L'homme quand il mange prend du plaisir
mais c'est un plaisir naturel. Dans l'excès l'homme cherche a
forcer le plaisir, il mange beaucoup en pensant avoir plus de
plaisir. On peut donc voir ici une réelle marque de la misère
humaine, lorsque l'humain n'a pas de but autre dans la vie que
le plaisir et qu'à cet effet il force sa nature ...