° Rubrique Aide aux dissertations de philosophie par J. Llapasset

  • Pour Spinoza, "le désir est une tendance qui a pris conscience d'elle-même. 

  • Mais doit-on penser que ce désir est la marque de la misère de l'homme , ou bien qu'il lui est bénéfique?"

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Pour Spinoza, le désir est une tendance qui a pris conscience d'elle-même = point de départ, une définition qu'on demande d'admettre au moins dans les deux premières parties du devoir. La discuter permettrait peut-être d'obtenir un dépassement, une troisième partie.

Mais doit-on (ici signifie faut-il) penser que ce désir est la marque (indélébile, qui ne peut être effacée) de la misère X (à bien définir) de l'homme ou-bien qui lui est bénéfique Y (à bien définir) = on te demande si la conséquence du désir est X ou Y

Commençons par une mise au point

On peut lire dans l'Éthique III. , Scolie, prop 9: "Le Désir est l'appétit avec conscience de lui-même", ou, selon la traduction " le Désir est l'appétit accompagné de la conscience de lui-même"
Comprendre que la seule différence entre appétit et désir c'est que le désir s'apparaît à lui-même: réduire ainsi le désir à l'appétit c'est l'inscrire dans une nature, dans un donné qui l'essence de l'homme et sur lequel la volonté se brisera: elle ne pourra le modifier, elle le subira.
L'homme n'est donc pas libre de désirer ou de ne pas désirer parce que le désir est son essence, c'est un destin...

Exemples... 

  • Je peux renoncer à acquérir cet objet coûteux mais je ne peux renoncer à le désirer, si je le désire. Ou encore, je peux estimer quelqu'un mais je ne peux le désirer, si je ne le désire pas.

Alors la question posée s'éclaire: est-ce une misère ou un facteur de bien d'être?
D'abord désir, acte de transcendance de dépassement vers une chose et   ensuite, de ne pouvoir se débarrasser de ce mouvement, de ce manque éprouvé, de cette soif perpétuelle...

De là tu peux articuler un plan ajusté au sujet: un parcours dans lequel tu t'engages, tu envisages le désir source de misère, source de bienfaits et pour échapper au mauvais infini du pour et du contre tu poses le problème essentiel: 

  • le désir est-il une passion de l'âme ou une action de l'âme?
    - Si le désir est une passion il est impossible d'échapper au mouvement perpétuel: misère, grandeur;
    - Si le désir est un acte de l'âme, un acte peut toujours ne pas être accomplir 

(voir  la page sur le PLATON Philèbe  et surtout la suite du texte dans lequel il évoque les états neutres quasi divins (32 e ...)

Compléter avec: Philo-poche: le désir!

 Lectures: Platon Le banquet  - M. Collin Désir et raison (p.49 à 51) - Deleuze L'Anti Oedipe

=> "Epicure, en construisant une science des désirs, établit une distinction qui permet d'éliminer ceux qui débouchent sur la déception et de choisir ceux qui sont compatibles avec l'ataraxie..."
Voir http://www.philagora.net/philo-bac/bonhep2.php

=> les différents désirs: http://forum.philagora.net/showthread.php?t=33060 

  • les différents désirs :

    désirs naturels nécessaires = besoins (manger boire dormir se reproduire créer des liens etc ...) qui a mon sens ne sont pas la marque de la misère humaine tant qu'ils restent dans le cadre de la nature humaine.

    désirs naturels non nécessaire = volonté d'acquérir un bien ou de tirer un profit non vitale d'une action. Actuellement ces désirs sont les plus présents dans nos sociétés occidentales puisque la majorité de l'argent des ménages va dedans et non pas dans la nourriture en fin de compte ... On peut voir dans cet forme de désirs un debut de la misère humaine du fais qu'une fois que le désir est satisfait il est aussitôt remplacer par un autre, d'ou un cercle vicieux qui conduit l'homme à la quête sans fin du bonheur a travers la satisfaction de ses désirs ...

    et finalement :

    les désirs vains = les excès , j'entends par la toute les actions que l'homme entreprend pour forcer sa nature et pour trouver du plaisir. L'homme quand il mange prend du plaisir mais c'est un plaisir naturel. Dans l'excès l'homme cherche a forcer le plaisir, il mange beaucoup en pensant avoir plus de plaisir. On peut donc voir ici une réelle marque de la misère humaine, lorsque l'humain n'a pas de but autre dans la vie que le plaisir et qu'à cet effet il force sa nature ...

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