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Texte de John Stuart Mill, L'Utilitarisme 

"Peu de créatures humaines accepteraient d'être changées en animaux inférieurs..."

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"Peu de créatures humaines accepteraient d'être changées en animaux inférieurs sur la promesse de la plus large ration de plaisir de bêtes; aucun être humain intelligent ne consentirait à être un ignorant, aucun homme ayant du coeur et une conscience à être égoïste et vil, même s'ils avaient la conviction que l'imbécile, l'ignorant ou le gredin sont, avec leurs lots respectifs, plus complètement satisfait qu'eux même avec le leur. Ils ne voudraient pas échanger ce qu'ils possèdent de plus qu'eux contre la satisfaction la plus complète de tous les désirs qui leur sont communs. S'ils s'imagine qu'ils le voudraient, c'est seulement dans des cas d'infortune si extrême que, pour y échapper, ils échangeraient leur sort pour presque n'importe quel autre, si indésirable qu'il fut a leur propre yeux. Un être pourvu de faculté supérieure demande plus pour être heureux, est probablement exposé a souffrir de façon plus aiguë, et offre certainement a la souffrance plus de points vulnérables qu'un être de type inférieur; mais en dépit de ces risques, il ne peut jamais souhaiter réellement tomber a un niveau d'existence qu'il sent inférieur.[...]
Il vaut mieux être un homme insatisfait qu'un porc satisfait; il vaut mieux être Socrate insatisfait qu'un imbécile satisfait. Et si l'imbécile ou le porc sont d'un avis différent, c'est qu'ils ne connaissent qu'un coté de la question: le leur. l'autre partie, pour faire la comparaison, différent les deux cotés."


John Stuart Mill, L'Utilitarisme.

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= Un échange est juste si on reçoit au moins autant que ce que l'on donne. Qui vendrait son droit à un héritage contre une ration de lentilles se comporterait comme un animal dépourvu de raison. 

Il serait difficile de trouver quelqu'un qui accepte vraiment d'échanger ses qualités supérieures, son esprit, contre des satisfactions purement animales.

Il suffirait pourtant de distinguer radicalement le quantitatif et le qualitatif pour comprendre que l'homme qui abandonnerait des satisfactions données par ses facultés supérieures contre des satisfactions animales aurait tout perdu. La ration de plaisir journalière des bêtes aussi large qu'elle soit, ne saurait équivaloir aux satisfactions auxquelles il renoncerait.

C'est comme si l'on donnait l'infini contre le zéro. Voilà pourquoi peu d'êtres humains accepteraient un tel échange car l'imbécile ne peut être heureux, il peut être simplement gavé, satisfait dans l'instant.

 

=  Lisons le texte ensemble:

peu: car, pour un homme, l'utilité qualitative l'emporte sur l'utilité du quantitatif.

accepteraient: donneraient leur accord pour qu'on leur enlève les facultés supérieures de l'esprit

sur la promesse: de recevoir en échange la ration la portion journalière de vivres et de boissons la plus large.

quelle que soit son importance: en effet quand l'animal est satisfait le reste de la portion ne lui est pas utile.

plaisir: chez l'animal, la satisfaction d'un besoin.

bêtes: d'animaux dépourvus d'esprit et donc de liberté: ils n'ont pas le choix.

====> Suite de l'explication : page 2

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