Auteurs
Arthur Rimbaud
(1854-1891)
Les Illuminations.
V-
Fragments sans titre
C'est
l'impasse - - -
Fragments sans titre.
(p. 107). Cette matinée de juillet évoque d'une façon surprenante,
avec son atmosphère brouillée, son humidité, son odeur de feu, une tristesse
plutôt automnale. (p.108): Profitons de ce moment de sérénité, dans la quête
épuisante du poète. Ouvriers
(p. 109). Rimbaud s'invente ici une identité et une raison sociale,
qui lui permettent d'accumuler les poncifs paupéristes des banlieues ouvrières
du Nord: campagne misérable, ciel bas, arrière-fond d'usines, couple naïvement
endimanché. Un graphisme aérien et mouvant de lignes qui se
croisent, s'arrondissent, ou s'effilent, dans des tonalités de gris trouées
de passages lumineux, fait naître un enchevêtrement de ponts. Puis tout se résout dans l'immensité des éléments
primordiaux. Dans une ville nouvelle, purgée de toute
superstition, de toute culture, de tout principe, où rien dans la conception,
l'architecture ou l'ameublement ne rappelle quoi que ce soit du passé, la vie,
qui devrait être merveilleuse, n'a pas comblé les voeux du poète. On ne peut guère que
s'ennuyer, mourir,
tuer... Ne prenons pas le bourdon, avec tout ça! Aller à la page suivante une embellie au milieu de la révolte. |