° Rubrique  Revue Pole-international

 

Il y a des dieux dans la cuisine.

Poussés par un rythme qui les dépasse et qui les entraîne, plus ou moins oublieux de ce qu'ils fêtent, des millions d'êtres humains vont se retrouver dans "les" fêtes, dans l'échange de cadeaux dérisoires ou de vœux illusoires, avec des yeux qui brillent,  d'une folle espérance, dans la nuit du temps qui les entraîne:
et si c'était vrai? Si nous étions sauvés par la naissance d'un Sauveur?

  Encore faudrait-il, pour que l'espérance vienne, que le comportement de l'année écoulée ne renie pas sans cesse cette foi; que l'affection, le partage, l'oubli des offenses ne soient pas des attitudes de dernières minutes, vidées de sens.

  Il ne s'agit pas "de faire" dans l'instant mais "d'agir" dans la continuité: pour que l'espérance illumine le présent de la fête elle ne doit pas être un brin de paille dans la grande mare du "chacun pour soi". Et, certes, pour conjurer le Nihilisme, et ce silence assourdissant de Dieu, qui fait douter du bien, du vrai, du beau et du juste, il faudrait plus que cette générosité restreinte, par laquelle chacun, centré sur lui même, roule pour soi.

  Il ne suffit pas de dénigrer le monde pour le transformer. Il faut peut-être, comme l'enfant prodigue, retrouver le Père pour retrouver le monde dans une maîtrise de soi qui n'a rien à voir avec ce libre arbitre que maudissaient les gnostiques

"Je reviens à toi parce que j'ai décidé et voulu ce mouvement". Et ce retour s'effectue par la rencontre du père dans le petit, le malade, le prisonnier, le proche et le lointain... jusque dans la cuisine.

 Ce qui ne passe pas ce sont les fêtes du cœur.

Joseph Llapasset

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