La
violence est la sage femme de l'histoire (accouche
dans la douleur)
= Ce n'est pas tout à fait ce
que pense Marx:
"A cette
époque Marx ne cesse d'insister: le pourrissement de
l'infrastructure économique d'une époque, ses contradictions,
c'est la condition nécessaire de la révolution. Il est donc
vain de vouloir anticiper la révolution par une action énergique
( par la violence)....
.... La suite:
http://www.philagora.net/penser-l-histoire/marx-1.php
=> C'est
plus complexe chez Chateaubriand:
"Régénération
ou corruption, barbarie destructrice ou fondatrice, révolution
du temps ou des hommes, fin du monde - où l’ Histoire ne s’écrira
plus- ou construction." Anne-Sophie Morel
=> C'est plus net chez Corneille:
Où est la
violence? Elle accompagne l'action dans les cinq premiers actes.
Où culmine-t-elle? Dans le meurtre de camille. Cette violence
est pourtant ce qui accouche la nécessité d'un jugement: une
justice qui marque l'avènement d'un contrôle de la force
et qui interdit qu'elle dégénère en violence.
On change
d'époque, c'est le mouvement de l'histoire.
La violence
accouche la nécessité de la Raison: désormais, l'esprit
trouve sa place dans la cité et l'anime de toute sa
spiritualité.
Le vieil Horace
figure la parfaite maîtrise de soi qui est liberté. C'est donc
la liberté morale qui triomphera de la violence.
Mais on peut se
demander si, pour Corneille, ce n'est pas la violence des dieux
qui engendre l'Histoire. Pris dans une Histoire qui n'est que la
réalisation d'un plan divin, écrasé par l'ignorance de ce que
les dieux veulent, les hommes joignent leur violence à la
violence du plan divin tout en essayant de faire advenir un
idéal, en s'efforçant de faire le moins de dégâts possibles,
condamnés qu'ils sont à l'inéluctable d'un dessein
providentiel. Pour tout flambeau, ils n'ont qu'un roi, rayon de
la divinité, qui commande dans certains cas infailliblement.
S'en remettre au roi, c'est s'en remettre aux dieux.
Mais il semble
que les dieux ont soif.
Bonne continuation
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