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PHILOSOPHIE
- CLASSES PREPAS par
J. Llapasset
Penser
l'histoire
(Pour
vos problématiques :
Préparer, sinon prévoir le sujet.
suite)
Le problème de l'insertion
Horace
(Corneille)
Mémoires d'outre-tombe
(Chateaubriand, livre IX à XII inclus).
Le 18 brumaire de Louis
Bonaparte (Marx, traduction M. Rubel-Gallimard,
Folio Histoire).
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C'est le
problème de l'insertion de l'action humaine dans cette
intelligibilité supposée extrinsèque à l'homme, à laquelle
il ne peut qu'obéir intelligemment. Par exemple, obéir à l'État
représentant de l'autorité divine dans Corneille.
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Dans les
trois oeuvres l'individu est sacrifié soit à l'ordre de
l'Ancien Régime, soit au mouvement de la Révolution, soit au
mouvement de la lutte des classes, dans laquelle une société
civile trouve son expression officielle dans tel état politique
(Marx, Lettre à Paul Arnenkov, Pléiade I, page 1439).
Pourtant, l'invention de l'humain, le progrès ne peut venir que
de l'individu: une société où le fantasme d'un groupe ne
saurait rien inventer.
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Avec Corneille,
la raison ne triomphe-t-elle pas sur l'être de l'individu, le
sentiment, avec Chateaubriand les diverses révolutions ôtent
la vie à une foule d'individu comme par un dérapage vers des
sacrifices inutiles, au nom d'une autre foule arrivant au
pouvoir, le peuple?
Avec Marx, ne
s'agit-il pas de choisir le bon moment pour une révolution
qu'il souhaite la moins sanglante possible mais qui
dégénèrera, même s'il ne la pas voulue, en sacrifices
inutiles?
A ce problème,
il semble bien que dans les trois cas ceux qui exercent le
pouvoir doivent obéir à ce qui les dépasse, pour commander au
devenir historique dont ils héritent: |
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la volonté divine chez
Corneille, l'émergence du peuple chez Chateaubriand, autant de
conditions héritées du passé, d'un inconscient qui agit comme
une fatalité. Comment l'ordre induit par l'action de l'individu
pourrait-il ne pas épouser l'ordre structurant le devenir
historique a priori par des lois
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Dans tous les
cas il s'agit bien d'ajuster, de montrer comment on peut
ajuster, un déterminisme subi dont on suppose qu'il obéit à
des lois, à un autre déterminisme dont on suppose qu'il obéit
à une volonté libre. L'insertion de l'un dans l'autre est
obtenue grâce à une médiation: l'État figure de Dieu ou l'État
figure d'une société civile donnée.
Mais le
problème n'est-il pas dans cette distinction d'une sorte de
nature en mouvement, structurée historiquement et inconsciente,
et d'une action volontaire?
- On pourrait par exemple étudier comment le marxisme cherche
des lois internes cachées et des lois structurant la conduite
des hommes qui seraient la résultante de nombreuses volontés
diverses et de leurs effets dans l'histoire.
Autrement dit,
il ne s'agit pas de nier que les lois de la nature sont
inconscientes et aveugles et que l'action est consciente,
quelques fois lucide, mais de se demander si la rencontre des
volontés particulières ne produit pas, comme résultante, des
lois. Alors le problème de l'insertion serait résolu puisque
dans tous les cas, ce que nous appelons le hasard "est sous
l'empire de lois internes cachées qu'il s'agit de
découvrir" selon la thèse de Engels.
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Des lois de l'histoire, mais quelles lois?
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