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- MÉDECINE - par Joseph Llapasset

(Sciences Humaines et Sociales - S H S)

La psychologie médicale 

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Présentation; son intérêt dans la pratique médicale

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Le dictionnaire nous donne cette définition de la maladie: le terme maladie désigne d'abord une altération organique ou fonctionnelle considérée dans son évolution. Une entité définissable.
C'est péremptoire, définitif et il semble qu'il ne doit y avoir rien à répliquer ou a nuancer. Armé de cette définition, il est possible de considérer tous les malades comme atteints d'un disfonctionnement, au sens large, d'un mécanisme déterministe. Ces malades ne les voit-on pas en effet, immédiatement rassurés quand le médecin peut à la suite de quelques examens leur annoncer: "je sais ce que vous avez, ce n'est pas grave" et certains ajoutent même," je l'ai déjà eu"!
- "Ah, docteur, j'en ai fait des médecins pour trouver ce que j'ai: je vais enfin pouvoir guérir", déclare le malade rassuré en regardant son médecin qui semble bien avoir su terrasser la maladie dont il souffre.

Et, il faut bien admettre que théoriquement tout cela est rationnel: si c'est une panne dans un mécanisme, une action réparatrice va être possible possible grâce à un médicament. Il n'est pas question ici de nier qu'à cette théorie correspond une réalité sur laquelle les progrès fulgurants de la médecine et singulièrement de la chirurgie permettent des actions réparatrices spectaculaires. Avec un coeur nouveau, combien de patients on retrouvé la santé et leur joie de vivre? On a changé l'organe qui fonctionnait mal, un point c'est tout.

Admettons aussi que le malade "qui n'a rien", en fait a peut-être quelque chose qui n'est pas encore mesurable. N'oublions pas que les dépressifs n'avaient rien, ni dérèglement décelable, ni médicament, si ce n'est le calcium (ça ne pouvait pas faire de mal): ils avaient en réalité quelque chose qui fonctionnait mal, qui se déréglait un peu comme un thermostat qui laisserait la chaleur monter exagérément (période de mania ou d'euphorie) ou qui laisserait  baisser la température exagérément (période de dépression, de ralentissement de l'activité cérébrale). Le malade avait donc quelque chose du côté d'un centre régulateur de l'humeur qui était déréglé: un sel de lithium a plus fait pour eux que des années de patiente compréhension interprétative.

Dans  l'autisme, il semble qu'on se dirige vers un dérèglement de la réceptivité de l'enfant en ce qui concerne la parole et le visage de ceux qui s'adressent à lui. Affaire à suivre ...
Le point de vue organique ne doit jamais être abandonné: cela ne signifie pas qu'il soit le seul et qu'il faille refuser l'apport de la psychologie et de la psychanalyse.

La pratique médicale exige donc une formation scientifique universitaire et une formation continue post-universitaire, de très haut niveau. c'est possible pour le spécialiste, mais beaucoup plus difficile pour le généraliste qui doit savoir un peu de tout puisque lui est dévolue la première rencontre avec la personne qui se présente comme malade, son traitement, et l'orientation du malade s'il lui paraît relever d'un secteur de haute technicité. Comment pourrait-il orienter s'il n'est pas informé au fur et à mesure des inventions et des réalisations nouvelles? Si, déjà, le spécialiste doit prendre en compte le malade dans sa totalité psychosomatique sous peine de n'exercer qu'une pratique impersonnelle qui sera éloignée de son maximum d'efficacité, le généraliste, à plus forte raison se trouve devant une population de malades dont une bonne moitié ne relève pas des pathologies enseignées à la fac. 
Certes, il peut s'écrier qu'ils ne sont pas malades mais alors, il ne prend pas en compte leur demande. Y aurait-il plus de 50% de malades imaginaires? Cela ferait beaucoup.

C'est donc que le généraliste comme le spécialiste doivent s'être formés à deux aspects de la maladie qui peuvent accompagner la maladie organique, ou même ne pas l'accompagner. Dans ce dernier cas, ces deux aspects constituent deux sortes de maladies à par entière, avec pour conséquence que le malade qui "n'a rien" peut être un malade dont l'approche relève d'une méthode qualitative, d'un effort pour comprendre ses motivations, le plus souvent inconsciente, qui l'ont amené à se déclarer malade.
Les deux aspects auxquels l'étudiant en médecine a tout intérêt à se former sont: 
- La maladie iconoclaste
- La maladie refuge.

Joseph Llapasset ©

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