Les groupes sociaux en médecine ont
toujours existé , mais, actuellement, ils sont devenus une nécessité du
fait de la spécialisation de plus en plus grande et des développements
des théories comme des diverses techniques. Le généraliste ne peut plus se
passer des spécialistes et encore moins se contenter de ces petites
valises à électrocardiogramme que l'on promenait avec soi il y a
quarante ans.
Alors que le groupe
social médical,
le cabinet de groupe, où les frais d'investissement et de
secrétariat sont partagés par des généralistes ou par de spécialistes,
s'est imposé chez les spécialistes d'une même discipline, d'autres groupes sociaux "transversaux" se créent qui relient
un généraliste à plusieurs spécialistes. Ces groupes sociaux sont bien entendu fonction de l'intérêt
professionnel, d'un intérêt matériel puisqu'ils "s'adressent"
des patients, mais les membres du groupe, le plus souvent, se sont choisis
librement sans être fixés à des rencontres régulières dans
des locaux communs et à des rivalités conscientes ou inconscientes entre
membres d'un cabinet de groupe. La différence entre le généraliste et
le spécialiste favorise les échanges et élimine complètement la
rivalité ou la concurrence.
J'ai choisi comme objet à observer un groupe social en médecine de
jeunes praticiens, parfaitement au courant des théories médicales
actuelles, qui du fait de leurs connaissances et de la qualité des
relations qu'ils entretiennent entre eux, sont très efficaces.
J'ai pensée aussi qu'un groupe de jeunes susciterait plus
d'intérêt chez les étudiants de première année. On y retrouve
en effet l'enthousiasme pour leur discipline, de la spontanéité,
le désir de bien faire, rien de tout cela n'ayant été émoussé par
l'habitude ou la routine.
Cardiologue:
As
de coeur <=> |
Gastro-entérologue:
As de Pique
<=> |
Neurologue:
As
de Trèfle
<=> |
Biologiste:
Le
Joker
<=> |
^
||
<=> Généraliste:
Leader du groupe, Roi de Pique <=>
|
L'infirmière:
La Reine et la clé de voûte
<=> |
^
||
<=> Le Kinésithérapeute,
Valet de Carreau. |
Le généraliste est
reconnu par tous comme leader: dès qu'il doute et, le doute chez lui est une
perception intellectuelle que devant un patient, il est peut-être en
train de rêver, dès qu'il doute donc,il passe la main aux As, aux
spécialistes, tout en gardant la main sur la conduite de ce qui sera
ordonné. Dans le groupe, ce jeune fonceur est reconnu par tous comme
leader, il mène le jeu des relations, les facilitent grâce à ses
contacts et permet aux patients d'entrer dans une sorte de danse médicale
qu'il suit, dont il s'inquiète. Sa timidité, contrairement à ce qu'on
pourrait penser, facilite les relations car il n'effraie personne: il
propose le spécialiste, mais ne l'impose jamais, restant très ouvert à
un autre spécialiste que le patient connaîtrait.
L'infirmière. C'est la
reine, la clé de voûte: la conciliatrice, celle qui sait expliquer les
prescriptions et surtout faire remonter vers le généraliste de
précieuses informations: ce qu'on a osé lui dire, la souffrance et son
intensité par exemple. Selon le spécialiste, sans elle, rien d'efficace
ne serait possible.
Joseph
Llapasset ©
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