Tableau de
définitions
Faut-il
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désigne normalement la nécessité
comme ce qui ne peut pas ne pas être (on ne peut y échapper). Mais désigne peut-être
ici le devoir par rapport à une valeur, une idée, par exemple la démocratie.
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laisser
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signifie: abandonner, se décharger
de, ne pas occuper un terrain que l'on pourrait (ou devrait?) pourtant occuper.
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le pouvoir
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grande difficulté: le sens de ce
terme a évolué selon qu'il a été considéré comme un concept, comme un modèle et
maintenant comme un idéal: voir dans "philo-notions" le pouvoir, les divers sens de ce terme.
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technocrate
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Haut fonctionnaire choisi, non par
les électeurs, mais en fonction de son passage par l'ENA:
il tendrait à faire prévaloir les conceptions techniques d'un problème sans trop se
préoccuper des conséquences sociales et humaines.
Il commanderait non pour le bien de tous mais pour le succès, le rendement.
La technocratie prévaudrait contre la vie politique.
Exemple: "le gouvernement veut technocratiser la Sécurité
Sociale" (L'Express, 17/07/67)
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Autres questions... Le politique n'est-il que
l'expression de l'économie?
-Problèmes...
-De quel pouvoir s'agit-il, du pouvoir de l'Etat ou du pouvoir
propre à toute existence humaine?
-Comment le sujet peut-il évoquer LE POUVOIR
comme un objet que l'on pourrait ne pas prendre et laisser à la disposition des autres,
alors que le pouvoir se manifeste dans un acte, dans une puissance qui s'exerce sur des
individus parce qu'ils l'acceptent?
-Comment peut-on parler des technocrates alors qu'un individu, une
personne est le fondement de tout être humain? Ce mot n'est-il pas une manière de
désespérer d'une certaine catégorie d'êtres humains sous prétexte qu'on les
considère comme "arrivés"? Peut-on arriver au savoir? Ne peut-il être aussi
une manière d'espérer qu'un individu sera à l'abri des caprices, des passions ou tout
simplement de la générosité restreinte?
-Ne peut-on concevoir, dans une démocratie, des serviteurs de l'Etat qui mettent l'efficacité technique au service du politique et donc de tous? A
quelle condition?
-A la recherche d'un plan...
La première partie s'efforce de rapprocher le technocrate
du pouvoir...
*Articulation du savoir et du pouvoir?
"On a vérifié mille fois que le savoir est
constamment localisé au plus près du pouvoir, de son exercice, de sa conservation et de
sa conquête" M. Serres, "La thanatocratie" Hermès, III page
85.
*Qu'est-ce qui pourrait justifier que le pouvoir soit confié à des
technocrates?
*Bien distinguer la société et l'Etat.
*Bien distinguer confier (un droit de regard demeure) et laisser qui
suggère l'abandon à un libéralisme sauvage.
*Déterminer l'utilité par rapport au
quantitatif et au qualitatif.
*Comment la technique intervient-elle dans l'action? Pour donner le
comment faire ou le pourquoi faire? La simple technique peut-elle poser une fin?
*Si le pouvoir veut de l'ordre, ne faut-il pas privilégier le rationnel sur le raisonnable?
*Bien distinguer raison théorique et raison pratique (Kant)
Transition=> Quelle est la limite qui empêche
une totale confiance? (rôle de la générosité restreinte?)
La deuxième partie établirait qu'on ne doit jamais laisser
le pouvoir aux technocrates.
*Exercer un pouvoir en politique c'est mettre en
ordre: pour faire quoi? Pourquoi? Pour qui? ces questions sont-elles réductibles à des
simples problèmes techniques de moyens? Si non, conséquences pour le sujet.
*Pourquoi la compétence technique ne peut-elle
être le fondement de l'autorité politique?
a) Le souverain, en démocratie ne peut être que le peuple de
citoyens à la fois législateur et sujet.
b) Ce pouvoir est donc inaliénable: il ne peut être exercé que par le politique dans
des lois pour tous et par tous.
c) Laisser le pouvoir aux technocrates reviendrait à ne prendre en considération que le
rationnel, le succès. Par exemple le rendement d'une société dans laquelle règnerait
le libéralisme sauvage, la "sélection naturelle", en quelque sorte.
Pour une troisième partie...
-Se demander quel est l'impact du pouvoir sur un individu? Celui qui
exerce un pouvoir s'en trouve-t-il changé? Conséquences pour le sujet?
-Se demander si le savoir suffit pour
pouvoir ou si une soumission d'autrui n'est pas nécessaire? Conséquences pour
le sujet?
-Chercher quelle réponse au sujet paraîtrait à la fois rationnelle
et raisonnable.
Méditer cette phrase de Hume:
"Rien ne paraît plus surprenant à ceux qui contemplent
les choses humaines d'un il philosophique que de voir la facilité avec laquelle le
grand nombre est gouverné par le petit, et l'humble soumission avec laquelle les hommes
sacrifient leurs sentiments et leurs penchants à ceux de leurs chefs".
C'est peut-être que l'acceptation du pouvoir a pour
racine un désir de l'enfance et un dressage que le sujet rechercherait au point de
vouloir son aliénation...
Pistes de
lectures:
Platon, La République Livre VII
La Boétie, Discours de la servitude volontaire
Hobbes, Léviathan, XIII
Rousseau, Contrat Social, I
Hegel, La Phénoménologie de l'esprit.
Marx, Manifeste du Parti communiste
R. Barthès, Leçon, Seuil 1978
Duverger, Introduction à la politique, Seuil
Michel Henry, Du communisme au Capitalisme, en particulier le chapitre VIII, La mort et la
politique page 177 à 200.
Dans la collection "Optiques de Hatier": Patrice Canivez,
Eduquer le citoyen (environ 29frs)
Citation:
"Les pouvoirs de fait s'exercent trop rarement
conformément au droit qui fonde leur raison d'être. Le pouvoir est vécu comme
arbitraire et injuste lorsqu'il impose par la force le privilège de tel ou tel intérêt
particulier, mais aussi lorsque l'enjeu de son action n'est pas saisi comme tel."
H. Pena-Ruiz
En quoi le développement des techniques rend-il
nécessaire l'éducation des citoyens?
Voir la page sur
Rousseau
* En quoi celui qui exerce
un pouvoir s'en trouve-t-il changé?
* Le savoir justifie-t-il le pouvoir?
* Page
express le pouvoir
Bonne
continuation
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