==
Pour la compréhension du sujet, vers le problème:
La
révolution est renversement complet.
Ce que Kant condamne ce n'est pas le changement complet, la
révolution mais le moyen employé: la violence. Rousseau
affirmait qu'il n'y a pas de liberté sans lois et même,
dans l'Émile qu'une loi injuste était préférable au désordre
grâce à l'ordre qu'elle assurait une liberté individuelle
pouvait être exercée. Rousseau n'est pas un révolutionnaire
mais un révolté.
La violence condamnée par Kant est impatience qui veut,
imprudemment, supprimer l'ordre établi. Il s'agit plutôt
d'obtenir par une maturation le revirement complet souhaité:
par des moyens pacifiques qui peuvent s'exercer grâce à la
publicité.
Scruter la note A du deuxième appendice:
noter:
- qu'il est contradictoire de vouloir imposer le droit
par la suppression du droit.
- l'appel de la nature: est-ce un droit
naturel qui bouscule le droit
positif?
Est-ce un enchaînement naturel qu'il appelle le
renversement complet du droit?
- la préférence de Kant pour les réformes qui sont un
devoir pour la sagesse politique, la traduction
"sagesse de l'État" est imprudente.
- l'utilisation des révolutions ne peut être justifiée
que si elles naissent indépendamment de la sagesse
politique (comprendre qu'elle n'ont pas été provoquée par
la sagesse politique). Ce qui signifie bien que
l'utilisation consciente par l'homme est proscrite. Le désordre
naturel, provoqué par la nature, est alors un appel à la
conception d'une constitution (Loi fondamentale) qui
assurerait
l'ordre et la liberté de tous par des lois pour tous (égalité)
et par tous (liberté).
Dans ces conditions la nature est bien, ici, moteur de
l'histoire qui permet d'accorder à la politique le droit
d'exercer sa vocation: répondre à l'appel de la nature en
affirmant un droit plus
juste.
Joseph Llapasset
http://www.philagora.net/ph-prepa/la-paix/index.php
J.
Llapasset
|