° Rubrique philosophie, J'aime lire 

Les réflexions d'Alain RENAUT l'amènent à protester contre la confusion du sujet et de l'individu, de l'autonomie et de l'indépendance, de l'humanisme et de l'individualisme, homogénéisation qui ruine l'espoir d'exprimer la modernité dans une théorie pertinente ce qui condamne à l'impuissance pratique.

Autant dire que si le concret n'est tel que par l'abstrait (Hegel), le philosophe se battra toujours pour la nécessaire distinction des concepts que seul un effort de détermination peut obtenir. Voila pourquoi Alain RENAUT veut fonder l'abstrait comme appréhension "ajustée" du monde moderne grâce à laquelle une pratique efficace pourra être envisagée (bien lire l'exemple p.76 à 78: la drogue: limites entre le licite et l'illicite).

On appréciera le contenu, la critique de Heidegger selon lequel totalitarisme et démocratie relèveraient du même plan (p.11 et 12), la lecture intelligente d'ouvrages de Lipovetsky avec qui Alain RENAUT semble engager un dialogue de sourds (p.47), la détermination nette et définitive de la solitude monadique qui exclut tout accord né d'un échange horizontal avec les autres monades, et surtout l'apport au débat de l'auteur: le spécialiste de Kant "rappelle" à l'autonomie ,qui ne saurait être confondue avec la satisfaction des appétits pour intelligente qu'elle soit.

Au bas de la page 47, on fera plus que sourire ce qui devrait encourager l'auteur à ne plus contenir son esprit.

A lire sans retenue pour échapper aux confusions de l'opinion.
Elargissement: Lachièze-Rey: "Le moi, le monde et Dieu"

(Joseph Llapasset)

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