° Rubrique philo-révision

Bac philosophie

Révision de philosophie par groupements de notions

par J. Llapasset 

LE TEMPS , L' EXISTENCE , LA MORT

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LA MORT

Deux (?)

Conscience

 

Conscience

 

Trou noir

LE TEMPS

 

 L' EXISTENCE

 

LA MORT

Sujet

Impuissance

 

Projet   |    Liberté

 

Fin ou passage 

Puissance

 

Temps  |  Mort

 

Crainte   |   Délivrance

-

 

Croyance

 

Suicide et euthanasie

LA MORT

Trou noir  = Il ne peut y avoir d'expérience que de la vie, parce que la vie humaine est présence à soi, conscience. Il n'y a donc pas d'expérience de la mort, elle est ce dont on ne revient pas. Ceux qui en reviennent, reviennent "des portes de la mort", un moment d'espérance, de paix. On peut toujours l'expliquer par ces substances chimiques qui, nous le savons par la science contemporaine, sont sécrétées dans les derniers moments.
La mort, pour nous, c'est la disparition d'un moi et des paroles qu'il prononçait.

Fin ou passage  = Cependant, on parle sur la mort: les uns affirment qu'elle est une fin définitive parce que l'âme est matérielle, et qu'elle se décompose en même temps que le corps (à cela Platon répond dans Phédon que ce qui n'est pas composé, ne peut se décomposer); D'autres au contraire espèrent que l'âme est immortelle, que la mort est un passage ou même un jour de naissance. Bien entendu, ces discours sont des croyances qu'il est impossible de départager par des preuves.
Reste que tout grand amour s'accompagne de la croyance en l'immortalité de l'amour.

Crainte  = On ne devrait pas avoir peur de la mort: à juste raison on peut craindre la souffrance. Mais la mort nous prive de toute sensibilité: n'est-ce pas perdre son temps et être assez ridicule que d'avoir peur de ce dont on n' aura pas conscience.
Mais, on peut avoir peur de perdre ce bien précieux qu'est la vie: dans ces conditions aucun raisonnement ne nous consolera de cette perte.
Plus sournoise que la peur est l'angoisse, la peur de l'inconnu, de rien de particulier, de l'avenir. Mais si la mort est la fin de la temporalisation, de l'avenir, l'angoisse ne se justifie pas.
L'angoisse de la mort se réduit donc à la peur dans la mesure où le sujet croit qu'il y a, pour lui, un avenir malgré la mort.
Pour ceux qui craignent un châtiment après la mort, ils doivent se demander: un châtiment de qui, par qui? Ce ne peut être un châtiment d'un Dieu perfection qui ne désire rien, qui ne craint rien et donc n'est pas amené à punir ou à récompenser (revoir dans Épicure, Lettre à Ménécée, les beaux raisonnements de l'auteur).

Délivrance  = Platon affirme que le corps est une prison qui nous empêche d'accéder à la vérité. La mort serait une délivrance qui donnerait accès à la contemplation des vérités éternelles. Mais il faut distinguer le corps objectif, celui que nous représente la science, celui que les autres voient comme un objet, et le corps subjectif. Puis-je vraiment dire que j'ai un corps (alors, je pourrais l'abandonner) ou alors que je suis mon corps ce qui rendrait très problématique  une délivrance : puis-je perdre ce que je suis sans disparaître?

 Suicide / euthanasie = Dans les deux cas, il s'agit bien de se donner la mort, soi même tant qu'on peut le faire, grâce à l'assistance d'un  autre quand on ne peut plus le faire. C'est donc une question de morale et de droit: est-il légitime de se donner la mort, est-il conforme au droit de se donner la mort? Cela engage donc sur le plan personnel une réflexion morale sur le respect de la vie et sur le plan légal une réflexion sur l'action.
Reste que dans les deux cas, on peut poser la question: se donner la mort par soi même ou avec l'aide des autres, n'est-ce pas la refuser d'une certaine manière: peut-on parler d'une mort manquée et en quel sens?

Suicide:
Celui qui tente de se suicider confond souvent les difficultés qu'il éprouve avec l'existence, sa vie. Cette erreur l'amène à jeter sacrifier la vie alors qu'il faudrait tenter de réduire les douleurs. En sacrifiant sa vie, il fait disparaître toute possibilité de joie. Certains diront que le suicide est un acte de liberté mais il y a toujours le risque d'une dépression mal soignée ou pas soignée: dans ce cas, le suicide est déterminé par la dépression, par le centre régulateur de l'humeur qui est pour ainsi dire bloqué dans la région "tristesse". ce n'est donc plus un acte de liberté mais un acte déterminé. Voilà pourquoi, très souvent ceux qui sont tentés d'en finir, en ont parlé, ce qui donnait l'occasion, dans un dialogue de chercher une détermination qui ne leur apparaissait pas.
Toutes ces questions tiennent à la liberté, à la dignité, à la solidarité et donc à l'humanité, aux droits de l'homme.
Mais le mélange de la morale personnelle et de la nécessité d'une loi produit des difficultés et le risque de confusion

Conclusion: 
Paradoxalement, l'existence a pour fin la mort. L'immortalité de l'existence humaine nous ferait peut-être perdre le sérieux et l'application de celui qui sait que ses instants sont limités. Le moi refuse la mort à laquelle il est condamné. Parce que le moi dans le sentiment de lui même éprouve l'absolu, perce que son mouvement n'est que l'infini du désir, il affirme parfois Dieu dans l'espérance.

Temps - Existence - Mort

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