° Rubrique philo-révision Bac philosophie Révision de philosophie par groupements de notions par J. Llapasset LA NATURE ET LA CULTURE Site Philagora, tous droits réservés © _________________________________
LA NATURE ET LA CULTURE Mouvement
= La formulation la nature et la culture, invite à une
comparaison des concepts. Les questions et les problèmes apparaîtront
dans cette confrontation et dans les limites de cette
confrontation. La mouvement sera d'essayer de les éloigner, de
les rapprocher et d'en préciser les rapports. L'embarras :
le problème tient à ce que, qui veut les éloigner se voit
contraint de les rapprocher et , qui veut les rapprocher se voit
contraint de les éloigner. Pourtant, certains ont voulu (revoir les stoïciens) et veulent (revoir une certaine écologie) réduire la culture à la nature en prêchant le retour à la résignation ou à une vie simple, comme si les désirs pouvaient être réduits à la simple satisfaction des besoins. Évidemment, la culture mourait d'une telle réduction et d'un tel renoncement. Cette réduction de la culture à la nature enthousiasme car elle règle tous les problèmes nés du désir et de la technique. On peut cependant
y voir deux inconvénients: en renonçant au désir, l'homme
n'exerce plus sa liberté et la satisfaction des besoins, non
seulement l'ennuiera mais sera vite confondue avec une
consommation qui, en épuisant la nature , pose plus de problèmes
qu'elle n'en résout. Rapports = Si d'une part on ne peut dissocier la nature et la culture, si, d'autre part, réduire la culture à la nature ferait disparaître l'humanité dans la barbarie, c'est qu'il y a un rapport entre les deux: la biologie contemporaine nous propose une hypothèse pour mieux cerner ce rapport (des structures d'accueil naturelles permettent, si elles sont activées par un milieu humain attentif à l'enfant, de faire attention, mémoriser, combiner jusqu'à ce qu'une invention apparaisse: l'invention produit la culture, ce que l'homme ajoute à la nature). On comprend que l'homme soit un nœud de relations (revoir Les enfants sauvages, Maslon). De la nature à la culture = L'homme apparaît lorsqu'il passe du besoin au désir. Dans le besoin c'était le milieu qui comptait, dans le désir c'est l'altérité qui compte, l'absence préférée à la présence, le projet, le mouvement vers autrui et la règle. (revoir la prohibition de l'inceste). Ce mouvement est irréversible. Alors que le besoin replie sur soi, le désir porte sur ce qui n'est pas, sur ce qui est autre. Par cela, le désir sera toujours préféré au besoin. (Cf. Voltaire, le luxe chose très nécessaire). Civilisation
= Alors que le critère de la nature est l'universalité
(ce qui serait de nature nous le suivrions tous écrivait
Montaigne), la culture, étant le fruit d'une invention particulière
est diverse selon les groupes sociaux et leur milieu. En morale, droit, politique, des valeurs s'imposent à tous: en morale c'est le respect pour la loi morale; en droit, la double universalité de la loi ,qui fonde la légalité ; en politique, c'est la souveraineté du peuple. Dans ces trois cas il s'agit de considérer l'humanité comme un ensemble de Sujets. Certaines coutumes qui nient les droits des femmes et des enfants sont sévèrement jugées comme dégradant l'humanité. Toute l'humanité est alors concernée. Il ne s'agit plus d'ethnocentrisme mais de dignité et de liberté. Machiavel disait déjà que, contre la barbarie , la vertu doit s'armer. Il n'y a pas contradiction à condamner l'ethnocentrisme tout en condamnant certaines pratiques culturelles. Ce qui est condamné, ce n'est pas l'âme d'un peuple mais des errements qui sont des erreurs et que l'idée de civilisation fait maintenant apparaître comme des fautes. Bien entendu chaque culture doit d'abord "balayer devant sa porte" et toutes les cultures ont leurs manières plus ou moins évidentes, plus ou moins subtiles de manquer à l'humanité. Conclusion: Ce thème, la
nature et la culture , a une extrême importance car il
nous a permis de réfléchir sur ce qui fait la spécificité de
l'être humain: c'est un sujet moral et un sujet de droits. Voilà pourquoi l'enfant ne devient un être humain que par l'amour et les soins de son entourage et de la société. Voilà pourquoi le respect des enfants est le fondement de l'humanité. Voilà pourquoi la barbarie s'installe toujours en commençant par ne pas respecter les enfants, ce qui est une façon de réduire autrui à un simple moyen.
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