° Rubrique philo-révision

Bac philosophie

Révision de philosophie par groupements de notions

par J. Llapasset 

L' ÉTAT ET LA SOCIÉTÉ

Site Philagora,  tous droits réservés ©

_________________________________

L' ÉTAT

Institution

Droit

 

Origine ?

Travail / Échanges

Bien commun

Limites

 

Libéralisme

Intérêts particuliers

L' ÉTAT

 

LA SOCIETE

Liberté

Finalité

 

Inégalités

Opinions

L' ÉTAT ET LA SOCIÉTÉ

Problématique = Prêter attention à la formulation du sujet: l'état aurait-il des problèmes avec la société? Faut-il les opposer? comment les articuler? Quels sont leurs rapports?

L' ÉTAT

Institution = Dire que l'état a été institué, c'est dire qu'il a une origine, qu'il y a eu un commencement et une fondation. cette fondation a consisté à produire des concepts reliés entre eux comme dans un système. Il s'agissait d'arracher le pouvoir à des individus, à des maîtres et d'institutionnaliser le pouvoir, de régler l'exercice du pouvoir selon une loi fondamentale, une constitution qui aurait pour principal effet de faire participer tous les citoyens , à la constitution de l'État par un contrat , et à l'exercice du pouvoir par l'élection de représentants.
Comme système, l' État regroupe l'ensemble des institutions:

  • un corps électoral formé de l'ensemble des citoyens. C'est le peuple qui est le souverain.

  • Une assemblé Nationale de représentants élus par le peuple: elle vote les lois proposées par le gouvernement qui sont validées par deux organismes de surveillance : le Conseil d'État et le Conseil Constitutionnel.

  • Le gouvernement propose des lois et administre le pays par l'intermédiaire d'institutions juridiques, militaires, administratives ...

Droit = L' État a pour origine une Constitution c'est à dire une loi fondamentale qui garantit les droits des citoyens et réglemente l'exercice du pouvoir. Il n'y a plus de maître car dans un état de droit tout le monde obéit à la loi. Le caractère d'une loi lui est donné par la raison, c'est la double universalité: la loi est pour tous (égalité) et par tous (liberté).

Bien commun = L' État ayant pour origine l'accord de tous, un contrat, tout pouvoir implique l'accord de tous ou de la majorité. Seul un pouvoir partagé peut donc être légitime dans un état de droit. Dans ce contrat, il y a un échange juste, puisque chacun reçoit au moins autant, sinon beaucoup plus que ce qu'il a donné. Chacun renonce à sa liberté naturelle de faire n'importe quoi s'il le peut et reçoit en échange la possibilité d'exercer un pouvoir réglé par le droit. L'échange est juste car ce qui est "donné", la liberté naturelle est pratiquement nulle  dans la violence et ce qui est reçu est limité mais réel.

La détermination du bien commun est difficile car elle est souvent le fruit d'un effort commun et l'avenir ne se voit pas. Par contre le bien particulier se voit toujours car il peut être immédiat. il est difficile de faire comprendre aux individus qu'en travaillant au bien commun, ils travaillent pour eux.
Pourtant, l'expérience montre que, "quand on roule pour les autres, on roule pour soi".

Limites = Le danger serait que l'état oublie son origine et se considère comme propriétaire du pouvoir. Un tel état confondrait le rationnel et le raisonnable. La fin justifierait les moyens, il deviendrait de plus en plus complexe avec pour conséquences la tentation de confier la direction des organismes de l'état à -seulement -des technocrates: on assisterait alors à une sorte de division entre des "grosses têtes" et des citoyens dont la liberté serait méprisée: reflet de la division du travail intellectuel et du travail manuel.

Liberté = Reste que l' État de droit est la condition de possibilité de la liberté: il remplace le tyran par la loi. Ce qui légitime un ordre ce n'est plus une volonté particulière mais la réalisation du bien commun.  Rousseau écrit très justement qu'il n'y a de liberté sans lois et que la liberté suit le sort des lois.
Notons que toutes les critiques contre l' état portent  sur un état qui n'est pas un état de droit. Là encore le droit naturel (la pitié et la raison) bouscule le droit écrit et pousse à l'amélioration de la constitution. L'état peut donc être la meilleure des choses ou la pire des choses : la meilleure des choses chaque fois qu'il règle l'exercice d'un pouvoir partagé, chaque fois qu'il est raisonnable, et la pire des choses chaque fois qu'il confond le raisonnable avec le rationnel.
Lorsque l'on jouit de quelque chose, on n'en voit que les défauts. La disparition de l'état a toujours été vécue comme une catastrophe épouvantable dans les pays qui ont vu se désintégrer leur état.

Finalité = Pas d'exercice de la liberté possible, pas d'égalité possible sans la paix et la sécurité (intérieure et extérieure). La Révolution française ajoute un autre but: la fraternité. Mais la fraternité ne relève pas du droit: elle relève du comportement individuel, d'un élan où d'un sentiment. L'état ne peut légiférer que sur le respect des droits, mais le domaine de la vie privé ne le concerne pas. Or la fraternité, se considérer comme des frères, est du domaine de la vie privé: d'où une grande difficulté pour l'État républicain.

  Conclusion: 
La fin de l'État doit être cherché dans son origine : la liberté et l'égalité. Mais, la société n'a pas pour principal souci ces deux valeurs.
Joseph Llapasset 

 VERS LA SOCIÉTÉ

--

° Rubrique philo-révision > Vers philo-express

2010 ©Philagora tous droits réservés Publicité Recherche d'emploi
Contact Francophonie Revue Pôle Internationnal
Pourquoi ce site? A la découverte des langues régionales J'aime l'art
Hébergement matériel: Serveur Express