° Rubrique philo-révision Bac philosophie Révision de philosophie par groupements de notions par J. Llapasset L' ÉTAT ET LA SOCIÉTÉ Site Philagora, tous droits réservés © _________________________________ L' ÉTAT
L' ÉTAT ET LA
SOCIÉTÉ L' ÉTAT Institution
= Dire que l'état a été institué, c'est dire qu'il a une
origine, qu'il y a eu un commencement et une fondation. cette
fondation a consisté à produire des concepts reliés entre eux
comme dans un système. Il s'agissait d'arracher le pouvoir à des
individus, à des maîtres et d'institutionnaliser le pouvoir, de
régler l'exercice du pouvoir selon une loi fondamentale, une
constitution qui aurait pour principal effet de faire participer
tous les citoyens , à la constitution de l'État par un contrat ,
et à l'exercice du pouvoir par l'élection de représentants.
Droit = L' État a pour origine une Constitution c'est à dire une loi fondamentale qui garantit les droits des citoyens et réglemente l'exercice du pouvoir. Il n'y a plus de maître car dans un état de droit tout le monde obéit à la loi. Le caractère d'une loi lui est donné par la raison, c'est la double universalité: la loi est pour tous (égalité) et par tous (liberté). Bien commun = L' État ayant pour origine l'accord de tous, un contrat, tout pouvoir implique l'accord de tous ou de la majorité. Seul un pouvoir partagé peut donc être légitime dans un état de droit. Dans ce contrat, il y a un échange juste, puisque chacun reçoit au moins autant, sinon beaucoup plus que ce qu'il a donné. Chacun renonce à sa liberté naturelle de faire n'importe quoi s'il le peut et reçoit en échange la possibilité d'exercer un pouvoir réglé par le droit. L'échange est juste car ce qui est "donné", la liberté naturelle est pratiquement nulle dans la violence et ce qui est reçu est limité mais réel. La détermination
du bien commun est difficile car elle est souvent le fruit d'un
effort commun et l'avenir ne se voit pas. Par contre le bien
particulier se voit toujours car il peut être immédiat. il est
difficile de faire comprendre aux individus qu'en travaillant au
bien commun, ils travaillent pour eux. Limites = Le danger serait que l'état oublie son origine et se considère comme propriétaire du pouvoir. Un tel état confondrait le rationnel et le raisonnable. La fin justifierait les moyens, il deviendrait de plus en plus complexe avec pour conséquences la tentation de confier la direction des organismes de l'état à -seulement -des technocrates: on assisterait alors à une sorte de division entre des "grosses têtes" et des citoyens dont la liberté serait méprisée: reflet de la division du travail intellectuel et du travail manuel. Liberté
= Reste que l' État de droit est la condition de possibilité
de la liberté: il remplace le tyran par la loi. Ce qui légitime
un ordre ce n'est plus une volonté particulière mais la réalisation
du bien commun. Rousseau écrit très justement qu'il n'y a
de liberté sans lois et que la liberté suit le sort des lois. Finalité = Pas d'exercice de la liberté possible, pas d'égalité possible sans la paix et la sécurité (intérieure et extérieure). La Révolution française ajoute un autre but: la fraternité. Mais la fraternité ne relève pas du droit: elle relève du comportement individuel, d'un élan où d'un sentiment. L'état ne peut légiférer que sur le respect des droits, mais le domaine de la vie privé ne le concerne pas. Or la fraternité, se considérer comme des frères, est du domaine de la vie privé: d'où une grande difficulté pour l'État républicain.
Conclusion: VERS LA SOCIÉTÉ
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