° Rubrique philo-prepas > La Justice

La Justice 
      

La justice  - Sélection  
(page 3)

Philagora tous droits réservés

_________ Classes prépas par J. Llapasset ____________

De la sélection et de son avatar comme comble d'injustice: la barbarie. 

  • La barbarie, la sélection, la solution finale.

En voulant singer la nature et singulièrement la sélection naturelle, les barbares singent  en réalité les éleveurs!

=> Ce qui doit nous alerter et nous atterrer c'est que les rescapés des camps d'extermination répètent le verbe "sélectionner" en racontant ce qu'ils ont souffert: nous avons été sélectionnés.
Effectivement, dans tous les cas, il s'agissait pour leurs bourreaux de choisir comme simples moyens et de mettre à part d'un côté ceux qui paraissaient aptes à travailler et de l'autre ceux qui paraissaient inaptes. Ceux qui paraissaient inaptes étaient détruits et ceux qui paraissaient aptes subiraient le même sort dès que le travail les aurait exténués.

On commence peut-être à soupçonner (même ceux qui ont quelque chose sur les yeux) que toutes ces personnes étaient considérées comme des animaux qui devaient être éliminés parce qu'elles ne méritaient pas de vivre et de se perpétuer.
La folie barbare était de prendre le modèle (l'action des éleveurs) non comme instrument métaphorique de compréhension de l'évolution mais comme principe pour l'amélioration de l'espèce humaine.

Cette amélioration semblait à portée de main: faire disparaître ceux qui ne correspondaient pas à certains critères idéologiques, par là rendre impossible leur reproduction, s'en débarrasser définitivement. Resteraient les bons....

Comme il n'était pas question de faire disparaître des "semblables" sous peine de se condamner soi même, il fallait leur enlever l'humanité, les amalgamer par le concept de race, leur enlever leur dignité au point de faire disparaître les différences entre les hommes, les femmes, les enfants et les vieillards:

- Par la faim : un corps amaigri équivalait à un autre corps amaigri.

- Par le feu: en les réduisant à l'état de cendres, en épandant les cendres sur la terre des champs environnants, on les transformait en engrais, on les renvoyait à la nature dans une dissémination qui, croyait-on, ferait disparaître les traces de la barbarie.