Le
plaisir
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Indéfinissable!
La question est précisément de savoir si on peut le déterminer, s'il a
une positivité. On définit le plaisir par l'agréable, mais comme on
définit l'agréable par le plaisir ...
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Est
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Au sens
strict et rigoureux de " = " n'est-il pas est une figure de
style = est-il selon vous, selon ce qui semble évident à l'opinion.
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La
cessation
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Tout
simplement l'arrêt, la disparition.
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De la
douleur
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Là
encore, indéfinissable: on ne peut pas déterminer ce qui n'est pas dans
l'espace, ce qui n'a pas de frontières. C'est comme pour le temps, si on
me le demande, je ne sais pas ce que c'est; si on ne me le demande pas, je
le sais car après tout, la douleur c'est familier .
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Pour
la problématique, difficultés.
1- Deux termes
indéfinissables qui renvoient cependant à une expérience qui semble
bien différentes. Un s'éprouver soi même qui ne peut venir au
bout d'un regard intentionnel, qui ne peut être observé et décrit.
Comment d'un contraire pourrait-on tirer l'autre contraire? Comment
l'absence d'un contraire serait la présence de l'autre?
2-
Répondre oui à la question c'est du même coup enlever toute
positivité au plaisir.
En un sens le plaisir ne serait rien, ce qui, évidemment, amène la
protestation de celui qui l'éprouve. Celui qui éprouve un plaisir
ne perd jamais la réalité de ce qu'il éprouve et si on peut
douter de l'existence d'un objet, on ne peut douter d'une sensation
de plaisir.
=>
C'est une opinion qui affirme que le plaisir est la cessation
de la douleur, mais, comme dans toute opinion il y a une part de
vérité, la réalité éprouvée par celui qui opine, il nous faut
trouver la part de vérité ou plus exactement, d'où vient cette
opinion: c'est l'interprétation et l'extrapolation d'une
expérience sensible, d'une succession observée:
Le plaisir est un état transitoire qui est précédé par une
tension, la pauvreté d'un désir, et qui est suivie par le
sentiment de ne plus avoir ce qu'on vient de posséder, par une
tristesse et peut être même un désespoir chez Dom Juan car le
plaisir cesse dès qu'on l'a atteint.
=>
Alors, comme les prisonniers de la caverne confondent la
consécution des ombres qu'ils voient avec la réalité, l'opinion
constatant que le plaisir comme satisfaction d'un désir est
précédée de douleur en conclut que le plaisir est bien la
cessation de la douleur. Mais l'opinion qui transforme ses besoins
et ses désirs en connaissance, confond en réalité le plaisir avec
l'agréable.
Quelques
pistes:
-
Dire
que le plaisir est la cessation de la douleur c'est dire qu'il est
une absence, qu'il n'est rien en soi, que toute son essence est
d'être relatif à ce qui n'est pas lui. Mais la sensation de
plaisir est présence à soi, auto-affection.
-Mais
au sein même de la tension du désir n'y a-t-il pas un plaisir
éprouvé à désirer? Conséquence pour votre sujet?
-
A
vous maintenant, puisque la route est déblayée, de tenter de
cerner le plaisir et de produire les raisons de répondre non au
sujet, en définitive.
Vers
quelques auteurs.
- Pour Aristote, le plaisir est ce qui accompagne, ce qui couronne l'action
réussie. Vous pouvez dans l'Éthique de Nicomaque lire ce qui concerne l'amitié
et le plaisir (Livre IX).
- Épicure,
à partir d'une distinction des désirs, définit le plaisir suprême
comme absence de douleurs (paix) et pose un tel plaisir comme le but
d'une vie qui serait conduite par l'intelligence. Il distingue le
plaisir en mouvement qu'il faut poursuivre à l'infini et qui est source de
souffrance et le plaisir qui est un état de satisfaction durable.
- Pour Spinoza, l'homme est un être de désir, l'essence de l'homme c'est le
désir: l'homme est effort pour accroître sa puissance, puissance de s'affirmer
(et non pas de dominer). chaque fois que la puissance s'accroît c'est la joie,
chaque fois qu'elle décroît c'est la tristesse. On voit donc que chez Spinoza
l'homme s'efforce vers un plaisir supérieur qu'il éprouve dans l'exercice de
la liberté: le salut de l'homme c'est la liberté et la joie. vous avez à lire
dans L'Ethique, V, 31, Sc. et V, 33.
- Pradines
dans La sensibilité élémentaire, I. page 29 écrit:
"Le plaisir n'est donc pas une sensation, mais une appétition
qui atteint sa fin dans une sensation."
Conclusion:
Bilan=> Conséquences
Théorique? Pratique?=>
Enjeu => Élargissement vers un
problème.