° Philo-prepasSpinoza , L' Éthique 

PHILOSOPHIE - CLASSES PREPAS par J. Llapasset

SPINOZA

" L'Éthique

A la recherche du bonheur, de la liberté et de la béatitude 

7 - La connaissance du deuxième genre. (par Joseph Llapasset)
Éthique, proposition XL, Scolie II

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Avec elle, selon Spinoza, commence  la possibilité d'un accès à la vérité car elle permet de distinguer le vrai du faux.
Dans ces conditions, comme il est impossible de vouloir le faux en sachant qu'il est faux, et puisque dans la connaissance du deuxième genre on distingue le vrai du faux, l'erreur ne peut appartenir à ce mode de connaissance: l'unique source de l'erreur reste donc la connaissance du premier genre.

Avec ce deuxième genre de connaissance, on commence donc à apprendre, à connaître, en définissant de manière générale et en déduisant des propriétés générales selon l'enchaînement rigoureux d'une démarche rationnellement conduite celle-là même qui conduit la science des axiomes aux lois. C'est donc bien la Raison, ce pouvoir de distinguer le vrai du faux par des raisonnements, qui est l'esprit de ce mode de connaissance.

Et certes, il ne s'agit pas de connaissance intuitive mais de connaissance discursive par le détour d'un raisonnement. 
Cette connaissance par le détour permet d'investir la chose de l'extérieur en remontant, par le principe de causalité, de l'effet à la cause ou en descendant de l'universel au particulier, par le principe, d'identité, dans le syllogisme. 

Parce qu'il se tient dans la généralité un tel mode de connaissance ne saurait donner la chose dans son essence singulière. En toute rigueur, cette connaissance contient de l'ignorance non parce qu'elle véhicule l'erreur, mais parce que, étant partielle, elle ne connaît pas de la cause ce qui n'est pas dans l'effet, ce qui rend cette connaissance inadéquate comme Spinoza le signalait fermement dans le Traité sur la réforme de l'entendement.

Dans l'Éthique Spinoza, plus soucieux de l'absence d'erreur dans la connaissance du deuxième genre, et eu égard au fait que ce mode de connaissance dégage des propriétés de la chose, qualifie en ce sens cette connaissance d'adéquate, à ce qu'elle connaît et uniquement à ce qu'elle connaît.

Reste que, c'est la validité qui qualifie ce mode de connaissance de la Raison et non la vérité copie de la singularité d'une chose: c'est une connaissance par des notions communes, une connaissance abstraite qui se borne à la description des propriétés, comme le mouvement et le repos, les lois et les règles de la nature... ce qui ne permet pas de percevoir une chose dans sa singularité.
Par la sensation du corps, nous concluons bien que l'âme est unie au corps: cette conclusion s'effectue par un raisonnement qui nous donne la certitude d'être dans le vrai quand nous affirmons l'union, mais ce mode de connaissance: "il y a une relation", ne nous permet pas de percevoir en quoi cette union consiste.

 

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