° Rubrique philo-révision Bac philosophie Révision de philosophie par groupements de notions par J. Llapasset LA TECHNIQUE -> L' ART ET LE BEAU Site Philagora, tous droits réservés © _________________________________ L'ART ET LE BEAU
Finalité = Alors que l'objet technique a pour finalité d'être utile et vaut d'abord par son utilité (il a sa fin hors de soi) au contraire, l'objet beau a pour finalité de plaire par sa forme, il a sa fin en soi. (L'art exclut le désir) Génie = C'est un don de la nature qui procure la possibilité de produire une oeuvre belle. On insiste actuellement sur l'originalité: c'est une certaine manière de voir, nouvelle, accompagnée d'une capacité de réalisation. C'est plus vécu que connu, au point que la beauté est une surprise pour l'artiste lui même, au point qu'il est incapable d'enseigner une règle de production de la beauté. Trois
caractéristiques = L'œuvre belle est singulière,
originale, la mort d'un artiste est une perte irremplaçable. De
ce point de vue, on peut distinguer à juste titre l'artiste et le
chercheur. Plaisir esthétique = C'est d'abord un sentiment de liberté de l'amateur qui exerce librement les capacité de son esprit et de sa sensibilité dans une sorte de jeu où l'interprétation et l'image se renvoient, pour ainsi dire, la balle. Dans le plaisir esthétique, il y a un sentiment de communicabilité universelle entre tous les êtres raisonnables sensiblement affectés. Quand je dis "c'est beau", j'éprouve la satisfaction propre à un être libre et j'en appelle à la liberté des autres hommes pour accorder: "c'est beau". A la limite, on peut parler d'un sens commun. Le beau = C'est l'objet d'une satisfaction désintéressée et universelle puisque désintéressée. Dans la mesure où on admet que la finalité de l'art est particulièrement de procurer une telle satisfaction on peut dire qu'il contribue au bonheur: d'abord par la satisfaction exempte de toute aliénation (désintéressée), ensuite en nous permettant d'échapper au désir et à l'inquiétude du vouloir vivre, enfin, en nous permettant d'exister au présent. Noter que cette consolation est provisoire. Le laid = Remarquons tout d'abord que l'art peut transformer la laideur naturelle en beauté: en ce cas, nous sommes toujours dans le beau. Les vieux quartiers de Paris prennent tous leurs charmes du génie D'Utrillo. Voir aussi, La charogne de Baudelaire, le tableau de Murillo: Les pouilleux et même Les vaches de Potter. Mais une nouvelle
esthétique est apparue qui revendique la représentation de la
laideur, non pas la belle représentation de la laideur, mais la
laide représentation de la laideur. En ce sens Picasso affirmait:
chacune de mes oeuvres a été une destruction: effectivement,
on se demande où il est allé pécher certains corps de femmes
qu'il représente. Conclusion: L'art semble fonctionner comme un langage puisqu'il signifie une vision du monde. Mais il n'a pas de langue ni de code: c'est comme une parole créatrice d'un monde nouveau, la communication de ce que le langage échoue lamentablement à communiquer. Quand il parle l'homme parle de ce qui n'est pas, l'artiste parle de ce qui est, c'est à dire de rien. Retour vers La technique
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