° Rubrique philo-révision Bac philosophie Révision de philosophie par groupements de notions par J. Llapasset LE DEVOIR ET LE BONHEUR Site Philagora, tous droits réservés © _________________________________ LE BONHEUR
PROBLEMATIQUES: embarras et difficulté ! C'est un fait peu
contestable que chaque existence humaine est perpétuellement en
quête du bonheur, que c'est donc une orientation de toute sa vie.
Le problème est de savoir si le bonheur est un objet accessible,
définissable, un concept dont on pourrait connaître la
règle de composition, ou si c'est une idée, un horizon
toujours fuyant, à quoi rien de sensible ne correspond. Définir
le bonheur comme un concept est une tâche impossible car
chacun donne un contenu différent à la notion. Si on adopte une
définition formelle, elle devient tout de suite impossible, comme
si elle ne pouvait concerner que des êtres divins, ou des êtres
récompensés par un Dieu. Satisfaction
= Celui qui veut déterminer le bonheur par une définition dira
d'abord que c'est une satisfaction (en effet on voit mal
un bonheur qui ne serait pas cela). Très vite il ajoutera que
cette satisfaction doit être complète - un Bonheur sans
mélange - (des deux natures de l'homme: sensible et
intelligible), durable (sans la durée, ce ne serait
qu'un joie). De plus un tel bonheur exigerait la paix, l'absence
d'inquiétude, de troubles intérieurs. Temps
= Toute existence humaine, comme temporalisation, voit venir et
voit passer. Cette temporalisation s'accompagne nécessairement de
souffrances, de passions, auxquelles il est impossible d'échapper.
C'est autant de fantômes. Désir = L'homme apparaît dans le passage du besoin au désir: si l'existence est désir, si le désir est un manque éprouvé, cela signifie qu'une satisfaction ne sera jamais complète: dans une satisfaction complète, l'homme régresserait dans le besoin et s'ennuierait. Le devoir = Par définition, le devoir s'exerce indépendamment du déterminisme naturel: là encore la satisfaction n'est pas complète au point qu'on aurait pu écrire devoir ou bonheur, en oubliant que le bonheur d'une existence humaine n'est jamais un bonheur animal, dans la simple satisfaction sensible de l'animal qui broute et rumine. La mort = La mort marque bien la disparition d'un moi, d'une parole dans le monde: la mort comme fin d'une existence humaine et la pensée de la mort marquent bien l'impossibilité d'un bonheur durable et complet. Conclusion
- On comprend que le bonheur n'est qu'un idéal de l'imagination,
un horizon. L'idée de bonheur nous amène à postuler un Dieu
qui récompenserait ceux qui auraient mérité le bonheur,
un Dieu seul capable de concilier la satisfaction de la nature et
du monde intelligible. En ce sens Dieu est un postulat de la
Raison pratique. Le choix de Montaigne est-il celui de la médiocrité? Retour vers: LE DEVOIR
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