Puissance antiphilosophique du virtuel
et le réel ?
Faire droit (ouvroir) à
l'antiphilosophie, faire droit (ouvroir) au désir de l'Autre qui n'existe pas.
- La puissance antiphilosophique du virtuel n'est-elle pas de corrompre, de faire rire ou pleurer le réel?
À moins que la réalité du virtuel soit une grimace du réel.
Il s'agit alors d'analyser l'envers non psychanalytique du virtuel langagier en psychanalyse lequel renvoie toujours au passé, proche ou lointain, à la répétition pure, à la différence pure.
La phobie des mutations techniques, de la montée du cyberespace qui absorbent progressivement tous les anciens " plus-de-jouir " (envoi postal, médias, radio, télévision) (mais qui n'atteignent pas à la dignité " du bla-bla ") est liée à l'angoisse de la fausse division entre le somatique et le psychique et à ce qui du désir de transparence fait objection à l'incontournable éthicité de
"l'énigmaticité du désir". Comme si le ravage redouté du discours de la science et du discours capitaliste pouvait éradiquer la question ontologique d'où se discerne, y compris sur un mode clinique, "l'agir" et le "faire".
L'inconscient est comme l'humain, il est un processus structural de déterritorialisation et de virtualisation du sujet inscrit dans les " nœuds du langage " : aucun " plus de jouir " ne reste sans reste devant le codage du désir au nom de l'Autre. Soutenir que l'Autre n'existe pas consiste à maintenir sans peur, sans angoisse le clivage de la psychanalyse avec la psychologie, avec la philosophie. Le principe de ce clivage est interne à la schize du désir, à la schize de la parole et du discours, à la schize ontologique du langage et de la communication. Le désir de communication est le nom commun mais non banal de la transparence démocratique infinie à venir. Une société dans le principe expansif suppose désormais le découplage de l'État et de la Nation. Mais la mise en acte de ses modalités techniques ne pourra pas éradiquer la condition ontologique de son émergence sans tomber dans la religion : le langage, cet Autre qui n'existe pas, y compris comme " trésor de signifiants ", comme " lieu de l'Autre " est véritablement le corps sans organe dont l'inconscient se produit.
9. Antigone, figure déjà socratique du désir de l'analyste, de son éthique, est-elle aussi l'effigie initiale du Droit international ?
Depuis la révolte sublime d'Antigone, inspiratrice de bien des philosophes, voire, selon Lacan, de la seule éthique du désir de l'analyste. Créon en est toujours la plus cynique référence comme si la puissance du désir nouveau rendue possible par l'analyse trouvait le principe de sa production de son " antipathie " non pas avec le Pouvoir, le Droit mais avec le Pouvoir hors du " discours du droit ".
Les balbutiements de l'histoire témoignent de l'impitoyable nécessité d'en construire le Tiers et d'en construire les montages normatifs, notamment ceux qui, à partir du principe d'un Etat cosmopolitique, appellent la distinction libératrice du Peuple, des multitudes entre l'État et la Nation.
L'antiphilosophie, puisse-t-elle le totem et le tabou issus de la clinique analytique pour que la médiation aussi ténue soit-elle puisse indiquer le chemin de ce qui de toute substance se soutient de la relation, de la position du seul sujet, irréductiblement universel et singulier ? Seule cette double perspective croisée donne la mesure de l'hubris laquelle non seulement est effraction ou forçage du Nom, mais aussi double négation croisée, du singulier dans l'universel, de l'universel dans le singulier, ou encore de ce qui dans le rapport à l'Autre divise le sujet toujours en quête infinie de sens ou de vérité.
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