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MERLEAU - PONTY 

Le visible et l'invisible Propos de Claude Lefort

compte-rendu de Joseph

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Interrogation et intuition (page142)
C'est là, parallèlement à la critique de la philosophie des essences, qu'il va formuler sa conception de l'interrogation philosophique (p.160,161). Diplopie: ouverture au monde qui ne permet pas de se situer d'un bord sans être immédiatement renvoyé à un autre bord: Strabisme. Nous ne pouvons que nouer un double rapport avec le monde (p.162), indissociable d'une indétermination première.

Qu'est-ce que le monde perçu? Il faut se souvenir de ce que M-P a dit de la peinture qui ne fait qu'activer, mobiliser ce doute qui habite déjà le regard naturel: le monde perçu est un monde polymorphe, création indéfinie: "l'être est ce qui exige de nous création pour que nous en ayons expérience". C'est par la création (geste) que se délivre quelque chose de l'être qui nous en donne témoignage sans qu'il puisse jamais se convertir en objet. L'interrogation est rapport ultime à l'être: organe ontologique, exploration et révélation de l'être.

L'ENTRELACS - LE CHIASME (page172)
M-P ré élabore l'ouverture: la chair: il faut partir de l'ouverture qui n'est pas la conscience devant le monde mais qui nous donne immédiatement une relation, une habitation de l'être (nous en sommes signifie nous lui sommes ouverts parce que l'être n'est pas du positif).C'est un nouveau type d'être, horizon et latence avec l'idée que l'on est pris dans l'être. La notion d'ouverture ne suffit donc pas, il y a une inscription du voyant dans le visible avec une saisie dont il devient capable dans un retournement (p.177,178).

Direction de sa pensée:
Le sentant sensible (le corps propre) est pour ainsi dire homogène au sensible en général. Suggestion d'une genèse: le sentant sensible, du fait de son sentiment, s'extrait de la vision du sensible, se donne à lui-même et s'ouvre au sensible comme tel, cela en vertu d'un écart: il se donne à soi en s'écartant de soi-même, voyant il est visible en même temps, touchant il est tangible, parlant il est audible. Dualité interne, division du moi et du monde. L'homogénéité, la ressemblance et la division c'est la chair. D'une part le sensible exemplaire tire le tissu des choses tout à lui et du même mouvement il communique aux choses cet écart du dedans et du dehors qui constitue son écart naturel: il y a chair révélée dans l'avènement du sensible à soi-même mais cette genèse du corps est une ontogenèse dans la mesure où son mouvement d'émergence signifie bien que l'être en tant que tel est chair. La différenciation du corps n'est sa propriété qu'en tant qu'il émerge du monde: cette propriété de dédoublement porte témoignage de la différenciation de l'être lui-même dont il émerge. Il faut penser l'écart interne de soi à soi (voyant, visible) en relation avec les différenciations internes du visibles; Il ne peut y avoir de visible que s'il y a une figure sur un fond, une différence dedans dehors, un écart interne du corps à penser en termes d'ontogenèse.

Merleau-Ponty  fait signe vers une histoire de l'être:

 l'avènement du sensible exemplaire ne peut être pensé que comme une aventure de l'être même par l'avènement du corps propre. L'être exige cet organe expressif qu'est le corps pour qu'il y ait expérience de l'être, "prototype de l'être".
Essayer de penser: être de latence, être des profondeurs, épaisseur du visible.

-----à suivre --> page 4

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