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" Ce qui ne peut se défaire de soi, c'est le soi" M. Henry
La généalogie de la psychanalyse p.262 Paris, P.U.F, 1985.

Grâce à Michel HENRY, la phénoménologie n'appartient pas qu'au passé: elle est présente:

a) Expliciter ou développer Husserl, Heidegger, Scheler c'est renvoyer à un passé "glorieux "et essayer, par le simple "talent" de se parer de ce qui ne peut plus être revendiqué, au risque de réduire la philosophie française à "une excroissance, parfois talentueuse" A. Renaut L'individu p.68. (voir l'aperçu dans philolivres, lien en bas de page)

b) Poursuivre indéfiniment ce qui n'est qu'une répétition ou un déroulement de toutes les explicitations possibles c'est faire apparaître la vanité d'un mouvement qui, issu du passé, ne peut qu'y retourner comme on tente de revenir à ce qui n'est plus, de se référer à ce qui a disparu, dans la stérilité d'une tragique impuissance.

c) Michel HENRY ne cherche donc ni à élargir, ni à corriger, ni à amender, ni à abandonner la question phénoménologique, MAIS il radicalise la question: au lieu de "qu'est-ce que l'apparaître?", question qui appelle un regard, une distance qui ne pourra jamais être franchie, il faut demander: 

"Comment l'apparaître se phénoménalise-t-il?"

La vie est la phénoménalisation originelle de l'être.
 

Michel HENRY, en radicalisant la question de la phénoménologie échappe aux apories du transcendantalisme (solipsisme indépassable) non par une impossible réfutation mais en situant l'acte de transcendance par rapport à l'auto-affection qui le rend possible: 
l'oeuvre que Merleau-Ponty, enfermé dans l'intentionnalité, n'a pu accomplir, l'origine de la vérité, est accomplie par M.Henry.

Dans la lignée de Descartes, Rousseau et Kierkegaard, c'est une source incontournable. "Je sens mon coeur et je connais les hommes" Rousseau Confessions (début)

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