° Rubrique philo-fac http://www.philagora.net/philo-fac/ Internet et psychanalyse Internet au miroir des philosophes: la libération de lintelligence collective. (Page 1 - page
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Le virtuel possède une pleine réalité, en tant que virtuel La réflexion philosophique traditionnelle na jamais
vraiment questionné la technique en son essence. A cet égard, loeuvre inachevée
de Marx et non intégralement publiée de Heidegger font figures dexception. Mais si
Marx indique jusquà quel point la nature des rapports socio-politiques de la
technique est soit aliénante soit libératrice, Heidegger invite plutôt à la défiance
en montrant les Internet, vampirisme post-industriel (Contribution à une théorie du Hors-là) La pudeur traditionnelle du discours philosophique, voire
limpasse humaniste classique à lendroit de la technique aujourdhui,
explique la distance frileuse, la prudence voire la méconnaissance de la plupart des
intellectuels -le psychanalyste y compris- face à lInternet en particulier, à la
révolution cybernétique en général. Bien des métaphores épinglent le phénomène mondial de lhyper-Toile notamment autour des figures essentiellement négatives qui sorientent du côté dune logique du Spectre, du fantôme, voire du Parasite et, pourquoi pas du Vampire. Attardons-nous sur cette dernière, sachant que de la théorie de linconscient à la théorie du vampire, il ny a quun pas, mais un pas délicat, difficile à franchir. Pour les ordinateurs, les agents collectifs intelligents webmasters, il n'y a pas de temps, il ny a que des fichiers, des fichiers de fichiers: espèce de théatre océanique virtuel en réseau mondial. Sur le plan technique, linternet est un simple parasite des lignes téléphoniques, du câble satellitaire: il ne vit que de sucer lénergie morte/vivante de nature informationnelle. Le débit électronique de cette informatique en circulant à haute vitesse, proche du temps réel produit une nouvelle marchandise au mieux un nouveau régulateur, léquivalent dun système nerveux qui tend à innerver de plus en plus profondément les sociétés. Le réseau des réseaux (www)
résultat et producteur dune synchronie post-industrielle est aussi une synchronie
post-historique. Un hyperphilosophe remarquerait volontiers que le Monde au sens de
Shopenhauer comme Volonté et Représentation devient le (World Wide
Web) comme Virtuel et comme Actuel. Actualiser le virtuel, virtualiser tout
lactuel voire toute lactualité, tel serait le mot dordre (pseudo)
révolutionnaire de Bil Gates, tout à la fois antipolitique et
antiphilosophe. Faire
basculer lensemble de léconomie réelle en économie virtuelle permettrait
déradiquer un fois pour toute la vieille résistance subjective des hommes à
lAutre des machines, du capital, de lexploitation du travail. Le
télé-travail serait la connection généralisée dun réseau de production de plus
en plus mondial, délocalisé, a-centré et surtout a-subjectif. Le réseau des machines,
les machines en réseaux nont guère affaire avec le sujet au contraire, elle
exhibe, mime, présente, représente sa seule doublure. Lhypertechnologie comble le
rêve de la métaphysique comme doublure du monde réel: la Texte de Jean-Louis Blaquier: jealier@wanadoo.fr ° Rubrique philo-fac http://www.philagora.net/philo-fac/ |