Faut-il
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Nécessité,
qui ne peut pas ne pas être = dans tous les cas...
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Se
méfier
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Donner
une signification négative à quelque chose, ici à
l'amour: en attendre des déceptions ou des conséquences
fâcheuses pour notre moi ou notre corps
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L'
amour
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Aimer
= être soumis à une force, subir une pression, une
passion; être dirigé vers (ou par) un "objet",
considéré comme unique et qui prend de
plus en plus de place dans notre vie au point d'être à
l'origine d'un mouvement
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Ce qui importe ici, c'est plus ce que la chose est que ce qu'elle
signifie: en effet c'est des effets de l'amour
dont il faudra éventuellement se méfier. Ce qu'il est, détermine
donc ses conséquences.
Mais
toute "chose" a un devenir passé qui l'a faite ce
qu'elle est: la détermination de la chose exige donc une enquête
sur sa genèse, sa constitution, qui nous permettrait ici de connaître
l'amour tel qu'en lui-même et de déduire de cette connaissance
ses conséquences: ce sont donc les causes (physiologiques) ou les
raisons (psychiques) de l'amour qu'il faut mettre à jour.
Comme le passé n'est plus, et comme la genèse de l'amour est un
processus qui précède l'amour, c'est par des hypothèses qui
poseront dessous le phénomène amoureux une cause ou une raison
qu'on tentera de répondre à la question:
-qu'est-ce qui pousse, quelle est la force productrice du
sentiment amoureux?
Trois hypothèses (parmi bien d'autres) ont marqué la réflexion
philosophique de Platon à Freud:
Le
Banquet - Phèdre
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L'amour
est désir de l'absolu - Platon
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Les
Passions de l'âme
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L'amour
passion a pour origine l'action du corps - Descartes
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La
vie sexuelle (P.U.F)
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L'amour
est la réactualisation du passé "oublié" -
Freud
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Ex: Amour est philosophe : Le Banquet de Platon
(en particulier 206)
l'amour
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est
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ascension
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= |
amour
de...==>
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de
la beauté éternelle |
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de
la beauté des belles actions |
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de
la beauté des belles âmes |
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de
la beauté de tous les corps |
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de
la beauté d'un corps |
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Le
désir de l'absolu, de la plénitude d'être, est ce qui nous
pousse à aimer successivement ce qui participe selon son niveau
d'être, sa densité, à la forme éponyme (qui donne son nom à),
la forme: beauté. Le même mouvement parce qu'il chasse l'absolu
dépasse chaque niveau de réalité et lui préfère ce qui a plus
d'être, plus de réalité sans pour cela mépriser ce qui en
avait moins mais qui a permis son essor. La beauté de
tous les corps a fait pour ainsi dire signe vers les
belles âmes, les belles âmes vers
les belles actions, les belles actions
vers la beauté éternelle, comme autant d'étapes
vers une densité d'être telle que la chose, identique à elle-même,
peut alors entrer en relation avec l'autre sans que soit menacée
son identité !
Ainsi
il ne faut pas se méfier de l'amour, tel qu'en lui-même,
ce mouvement vers l'absolu qui fait de
l'homme divin un chasseur: Amour est philosophe. C'est
par lui que l'être humain enfante dans la beauté. Mais
si le mouvement s'arrête il ne s'agit plus de l'amour:
il s'agit d'une passion dont il faut craindre les conséquences.
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L'hypothèse
de Descartes et l'hypothèse de Freud permettront de déterminer
autrement ce que cela est l'amour et de déduire qu'il
faut se méfier du processus amoureux qui ressemble fort à une détermination
par le corps (Descartes) ou à une aliénation du moi par un passé
qui ne lui apparaît plus et qui pourtant établit un certain type
de relation tel que l'objet aimé est autre que celui qu'il
rencontre sans que cette méprise catastrophique lui apparaisse.
L'amour n'est alors qu'un nom pour désigner ce dont l'être nous
échappe (transfert de Freud)
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